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Incendies dans les marchés / L’incapacité des mairies à gérer les affaires propres ?

En l’espace d’un mois, le grand marché de Bamako a été le théâtre de deux graves incendies qui ont fait subir aux commerçants de lourdes pertes. Pour stopper nette ces incidents écœurants et dévastateurs, le ministre du commerce et de l’industrie, Abdoul Karim Konaté a son idée. Convaincu que ces récurrentes incendies dans nos marchés tirent, pour la plus part, leur source dans le laxisme des autorités communales qui ont la charge de la gestion des marchés, le ministre revendique désormais un droit de regard de l’Etat dans leur gestion. Il a exprimé son souhait lors d’une conférence de presse qu’il a animé, le vendredi 21 mars 2014, dans la salle de conférence de son département.

incendie feu sapeur pompier

 

Après l’incendie du marché dit « Woro Sougou » il y’a environ 20 jours,  les commerçants du grand marché de Bamako sont, à nouveau, consternés. Pour cause : dans la nuit du jeudi à vendredi aux environs de 22h 30, « le marché Rose », situé en plein cœur du grand Marché de Bamako a été le théâtre d’un incendie. Bilan : des centaines de kiosques et d’étalages sont partis en fumée.

En attendant les résultats de la commission d’enquête mis en place pour la circonstance, l’origine exacte du drame reste jusque-là inconnue. Mais, qu’à cela ne tienne, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdoul Karim Konaté croit  que le comportement des autorités communales, qui ont la charge de la gestion des marchés, est de nature à ne pas plaider en leur faveur quand il s’agit d’établir les responsabilités de ces récurrentes incendies dans les marchés.

Confiée aux autorités communales à la faveur de la décentralisation, le ministre estime que la gestion des marchés laisse à désirer. « Et cela cause trop de problèmes aujourd’hui », a-t-il dit.

Selon lui, l’une des causes d’incendies dans nos marchés est due aux installations anarchiques imputables aux autorités communales. A l’en croire, les maires, plus préoccupés par les taxes que la sécurité des commerçants et de leurs marchandises font, aujourd’hui, installer dans un désordre total des kiosques et d’autres étalages dans nos marchés et dans les abords des grandes artères.

Toute chose qui, à son entendement, crée aujourd’hui d’énormes difficultés pour les agents de la protection civile qui ont du mal à accéder à ces lieux en cas d’incendie. A titre d’exemple, il dira que la promptitude dans l’intervention des sapeurs-pompiers lors de l’incendie au « marché Rose » a été vaine faute de voie d’accès.

Car, les devantures du marché étaient encombrées par des kiosques attribués par les maires.  Du coup, il urge, selon le ministre d’évaluer la gestion des marchés par les autorités communales. « Cela permettra de voir s’il faut leur retirer la gestion des marchés ou de donner un droit de regard à l’Etat à travers des organisations faitières en vue d’assurer la bonne gestion des marchés.

Puisqu’ils ne voient plus que leurs taxes, cela aidera à les responsabiliser davantage », estime le ministre. Pour le besoin de la cause, poursuit le ministre, la commission nationale de lutte contre les incendies dans les marchés, créée depuis 2010, a été redynamisée par son département. Par ailleurs, il faut noter que cette commission a présenté, le vendredi 21 mars, son 1er rapport au Premier ministre.

Dans ce rapport, il est prévu entre autres : la vérification et la mise aux normes de constructions (bâtiments, voies d’accès, étals, installations électriques, sécurité incendie, de protection de moyens de secours …), l’installation de poteaux d’incendie autour et à l’intérieur des marchés, la réglementation de l’utilisation des feux ouverts (dibiterie, brochette) dans les marchés, le désengorgement des voies d’accès et de servitude  des marchés dont la charge revient au ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales.

    Youssouf Z Kéïta

Source: Lerepublicainmali

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