La vie est faite d’épreuve et d’adversité, et nous devons l’accepter pour pouvoir vivre dans ce bas monde. Avant le passage de l’incendie, ces déplacées de guerre et de lutte communautaire faisaient leurs affaires et vivaient de cela. Beaucoup d’entre eux étaient des vendeurs de moutons, de chèvres, des vaches, etc., mais aujourd’hui, c’est déplorable, la triste réalité est patente. Il n’y a plus rien, tout est parti en fumée. Selon un éleveur de vaches : « je me suis retrouvé ici, puisque là où j’étais c’est-à-dire à Mopti, je vendais des vaches. Et c’est lorsque la crise communautaire s’est déclenchée entre les peuples et les dogons que j’ai décidé de venir tenter ma vie ici dans la capitale pour survivre. Et dire qu’aujourd’hui il n’y a plus rien pour moi ici, c’est un acte difficile à accepter, mais c’est la volonté de Dieu». Cet incendie a causé de perte matérielle et de bétails, mais l’espoir est toujours là, car le gouvernement n’est pas resté en marge. Il s’investit dans la reconstruction du lieu. C’est ainsi que les premières briques commencent à être posées pour redonner de l’espoir à ces personnes déplacées. Mais, ce n’est pas chose facile, étant donné qu’il faudra construire les lieux, et en plus dédommager les personnes qui ont perdu leurs marchandises, et leur donner des dortoirs.Dans cette perceptive, certaines associations humanitaires font des dons aux personnes déplacées surtout pour le mois de Ramanda. Et l’aide gouvernementale concernant le partage des vivres aux personnes vulnérables ne tardera pas à venir, vu la situation dramatique que vivent ces sinistrés. Et cette période de lutte contre progression de la pandémie du coronavirus n’arrange pas les choses. Les équipements de soins doivent être en constat pour éviter à ces personnes déplacées le risque de contamination qui s’ajoute ainsi à la situation précaire du moment. Malgré cette situation précaire, le flux des personnes déplacées est toujours à observer à l’intérieur du pays, car la situation sécuritaire est toujours déplorable. Finalement, on se demande, à quand la fin de cette lutte pour un retour à la normale ? Une lutte rude surtout pour un pays comme le nôtre où tout est prioritaire. Mais tant qu’il y a vie, il existe quelque part une lueur d’espoir, dira-t-on.
Lansine Coulibaly