Deux cents sinistrés sont réunis dans la cour de la Société de gestion des marchés, la Sogema. Ils sont tous venus avec leur carte de locataire de place, en guise de preuve. Se réinstaller au plus vite, c’est leur priorité. La famille d’Aziz Bello avait quatre boutiques : « Notre but, c’est d’avoir notre place. On sait que si on a notre place là, on va se débrouiller ».

Un comité a été mis en place avec sept sinistrés, trois membres de la Sogema et son directeur général. Mouyidine Radji en fait partie. Ce revendeur de pièces détachées voudrait qu’un fonds de solidarité soit créé : « Nous ne demandons pas des centaines de millions, mais quand même de trouver au moins quelque chose pour chaque sinistré. Ensemble, nous allons voir combien on peut donner à chacun. Nous nous connaissons. Nous savons très bien ce que chacun a. C’est en fonction de ça, que le comité va travailler ».

Pas d’assurance

Ce commerçant, l’un des rares inscrits au registre du commerce, n’avait pas d’assurance. Pour Jean-Baptiste Satchivi, président de la Chambre de commerce et d’industrie venu voir les sinistrés, il faut entamer une réflexion avec les acteurs du marché : « Comment le marché va se sécuriser davantage à travers des assurances. Comment individuellement, ils peuvent rentrer dans des assurances collectivement composées ou montées. Ça se passe partout. On peut aller dans ce sens et la chambre a vocation à [les] appuyer ». Pour les revendeurs, il y a urgence : les fêtes de fin d’année approchent et elles représentent une grosse part de leur chiffre d’affaires.