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IMPÔTS : Pressions et pénalités sur les mauvais payeurs

Les services des impôts viennent de frapper de la manière la plus outrancière en ce premier semestre de 2019. Trois milliards de F CFA, est la pénalité infligée à un seul opérateur économique du nom d’Ibrahim Karayara.

La situation de guerre et de crise multi dimensionnelle que nous connaissons, cumulée à l’arrêt de l’aide budgétaire des partenaires techniques et financiers, fait que les finances publiques fonctionnent sur les rotules. Tout ou presque repose sur les recettes intérieures (douanes, impôts, domaines, etc.). C’est pourquoi le Premier ministre, Ministre de l’Economie et des Finances, Dr. Boubou Cissé a donné des instructions fermes aux services de l’assiette de mettre les bouchées doubles pour alimenter le trésor public, même s’il faut procéder à des coercitions en mettant la pression sur les mauvais payeurs.

Détaillants, grossistes, petites et moyennes entreprises, grandes entreprises, aucune structure n’est épargnée par les agents des impôts, qui de jour en jour cadenassent des magasins et boutiques à travers la ville de Bamako et le reste du pays.

Ces derniers jours, Ibrahim Karayara s’est vu rappeler à l’ordre. Les impôts lui ont adressé une lettre tenant lieu de redressement fiscal. Le montant de ses arriérés et pénalités est dans l’ordre de 3 milliards de F CFA. M. Karayara est un opérateur économique à la tête de trois sociétés. La plus célèbre est celle évoluant dans l’importation et la vente de véhicules militaires « Sino Truck ».

Pour tordre la main aux débiteurs, le Ministre de l’Economie et des Finances a même conditionné la signature de nouveaux contrats de marchés publics, à la situation fiscale intacte de l’opérateur économique bénéficiaire. Si l’intéressé traîne des arriérés, celles-ci sont immédiatement défalquées du montant de son nouveau contrat, condition exigée pour sa signature.

Donc fini le temps des « haricots », où certains préféraient faire du trafic d’influence ou autres accointances sur fond de corruption d’agents des impôts, que d’honorer leur devoir civique en se mettant tout simplement en règle vis-à-vis du fisc.

Abdrahamane Dicko

Source : Mali tribune

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