Dans un arrêté interministériel, le vendredi 11 août 2023, le gouvernement de la transition du Mali a suspendu jusqu’à nouvel ordre l’importation sur le territoire national de la farine de blé et des pâtes alimentaires. Il s’agit, notamment de la farine de blé et des pâtes alimentaires des positions tarifaires : Farines de froment (blé) ou de méteil : 11 01 00 00 00 ; Pâtes alimentaires (autres) : 19 02 00 00 00 et 19 02 30 00 00.
Depuis le vendredi 11 août 2023, l’importation de la farine de blé et des pâtes alimentaires des positions tarifaires : Farines de froment (blé) ou de méteil : 11 01 00 00 00 ; Pâtes alimentaires (autres) : 19 02 00 00 00 et 19 02 30 00 00 est suspendu au Mali. Cette décision survient suite à la signature d’un arrêté interministériel entre le ministère de l’industrie et du commerce et celui de l’économie et des finances, « N°2023-19.6.0 /MIC-MEF-SG DU… 11 AOUT 2023 PORTANT SUSPENSION DE L’IMPORTATION DE LA FARINE DE BLE ET DES PÂTES ALIMENTAIRES ».
Depuis la récente crise de coronavirus dans le monde, beaucoup de pays importateurs ont senti la nécessité de se pencher vers la production nationale afin d’être moins indépendants vis-à-vis d’autres pays surtout en matière de produis de première nécessité. Survenu dans les mêmes circonstances que la quête du Mali pour la souveraineté, les plus hautes autorités de la transition, en plus de la lutte contre l’insécurité ont fait également de la transformation et la consommation des produits locaux leur priorité.
C’est dans ce cadre qu’en collaboration avec les opérateurs économiques le gouvernement s’est engagé à apporter des solutions aux problèmes de pénurie de farine au Mali causé par la crise sans précèdent de coronavirus. L’option mise en avant était la transformation de nos produits agricoles, notamment le Maïs afin d’apporter des solutions appropriées aux problèmes de pénurie de farine au Mali. Dans la même optique et en concertation avec les ministères de l’Agriculture et de l’Économie et des Finances, il était question de la production de 10 millions de tonnes de maïs afin de palier au problème. Même si, il n’est pas explicitement indiqué que cette suspension entre dans ce cadre, on peut en déduire que les plus hautes autorités comptent prendre la question à bras le corps.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS