Aguibou Bouaré, président de la CNDH : «Au début, on avait un sentiment d’incertitude par rapport aux ratés qui ont eu lieu lors de l’ouverture des travaux. Mais après, les choses sont rentrées dans l’ordre. Nous avons pu faire le travail dans la sérénité. On a statué sur la feuille de route et sur la charte de la transition. Globalement, le débat était libre. Les gens ont pu exprimer leurs opinions et leurs ressentis surtout. C’était très important. Chacun a pu faire ses recommandations.
De façon globale, sur la feuille de route, ce sont les priorités qui ont été retenues. Il s’agit des questions sécuritaires, des questions relatives à la refondation de l’éducation, à la bonne gouvernance et aux réformes structurelles, institutionnelles, administratives et juridiques. Concernant la charte de la transition, il s’agissait de convenir des organes à mettre en place.
Au début, on avait un projet qui n’était pas du tout fameux. Suite aux observations des uns et des autres, on a pu convenir d’un organe législatif, d’un organe exécutif piloté par un président qui jouera le rôle de chef de l’État. Donc, dans l’ensemble nous avons produit un travail satisfaisant. Mais toujours est-il qu’il y a des petites observations que les uns et les autres ont faites qu’on n’a pas eu le temps d’intégrer puisque la plénière n’a pas eu lieu au sens propre du terme».
Mme Sèye Mariam Traoré, Femme leader : «À mon humble avis, la synthèse qui a été lue n’est pas le reflet des rapports des cinq groupes de travail. Il y a eu beaucoup d’omissions. Je ne sais pas ce que cela sous-entend, mais ce que je peux simplement dire, c’est que le pays a traversé des moments très difficiles. Si on a accepté de se retrouver lors de ces concertations, c’était pour trouver des moyens en vue de relever ce pays qui était au bord du gouffre. Donc, il faut que cela soit compris par tout le monde et que nous fassions tout pour ne pas nous tromper. Sinon ça serait dramatique pour le Mali».
Mamadou Ben Chérif Diabaté, chef des griots de Bamako : «Nous venons d’assister à de très belles journées de concertation nationale sur la préparation de la transition. Dans l’unité nationale, on est parvenu à s’entendre, c’est ce qui est à saluer».
Jeamille Bittar, membre du M5-RFP : «C’est un travail inachevé. Contrairement à ce qui vient d’être annoncé dans la salle, en réalité on n’est pas parvenu à débattre de tous les dossiers. On attend de voir clair dans tout cela».
Propos recueillis par Massa SIDIBÉ et Dieudonné DIAMA
Source : L’ESSOR