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Il rembourse la dot de sa mère

Si le mariage est une recommandation religieuse pour toute personne en âge de se marier, en avoir les moyens demeure une obligation morale pour tout homme aux risques d’être simple observateur de sa propre vie.

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Il y’a plus d’une trentaine d’années, Monsieur et Madame Dembélé étaient deux jeunes amoureux l’un de l’autre avec un même centre d’intérêt, vivre ensemble. De cette union est né un garçon qui a soufflé cette année ses 30 bougies.

A l’époque le jeune Dembélé était animé d’une ambition d’étiqueter sa dulcinée, Mme Dembélé. En effet force est de reconnaitre que relever ce défi avait tout d’un rêve pour lui à cause de plusieurs facteurs qui constituaient chacun en soi un problème à résoudre.

Pour commencer, ils sont tous deux ressortissants d’une même localité mais de cultures différentes. La dame affectueusement appelée Légaré par son mari était une fille peuhle issue d’une famille conservatrice.

Leur union était pratiquement perçue comme un péché pour cette famille de conservation, à cela s’est ajoutée la naissance de leur fils, sans oublier que financièrement le jeune homme était loin d’être autonome. Au regard de toutes ces choses, la fille a été d’office exclue de sa communauté respective.

Ainsi pour sauver l’honneur de Lagaré qui a été humiliée à cause de Dembélé, une sœur de ce dernier installée à Bamako et qui voyageait à travers les pays de la sous région pour les activités commerciales s’est engagée à financer leurs fiançailles.

Entre temps Dembélé avec son diplôme d’électricien, a obtenu un emploi qui l’a plus tard fait venir à Bamako avec sa femme.

Pour conserver les relations fraternelles, Dembélé a trouvé un logement auprès de sa sœur qui a financé ses fiançailles, sans mesurer les éventuelles conséquences qui peuvent en découler.

Au début leur famille avait tout d’une famille normale, jusqu’au moment où l’autorité de la sœur devenait exclusive à l’égard de sa belle-sœur, autrement dit, de simples demandes, les besoins de la commerçante sont devenus exigences sur Lagaré. C’est alors que les frustrations ont commencé chez elle et les larmes sont devenues ses principaux compagnons sans que son mari ne parvienne à changer quelque chose en cela durant des années.

Il y’a environ trois mois, un soir au retour du travail le jeune homme qu’on nomme ID voit sa mère en larmes ; il demande, et on lui dit que c’était une fois de plus la tante qui est en cause. Le jeune homme n’a pu se contenir ; il appela sa tante pour dire que depuis des années elle fait pleurer sa mère qu’il est temps que cela cesse enfin.

Très en colère la tante court vers la maison de son frère pour riposter devant les parents de ID en lui jetant à la figure que rien ne va s’arrêter.

Sous l’effet de la colère elle commet l’irréparable en disant que ID et sa mère ignorent que ce mariage   lui doit son existence car c’est grâce à ses 200 000F Lagaré se fait appeler Mme Dembélé.

Si elle n’avait pas été là pour donner le montant de la dot, elle serait aujourd’hui une vulgaire vieille fille qu’aucun homme de sa communauté n’allait prendre et ID le fils bâtard de Dembélé.

Anéanti par cette révélation, le jeune ID a envoyé le griot du quartier avec 200 000F CFA à sa tante pour rembourser la dot afin que sa maman retrouve la liberté qui lui a été confisquée des décennies durant.

C’est pourquoi on dit que « les paroles peuvent détruire en une minute ce que le cœur a dû construire en une année. »

 

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