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Il faut le dire… Politique et sport, quelle relation?

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Pendant ces quelques semaines, les férus du ballon rond avaient les yeux rivés sur le lointain Chili de Salvatore Allende où se déroulait le championnat mondial de football pour les moins de 17 ans et pour cause ! Les jeunes footballeurs maliens ont été remarquables et ont même atteint la finale qu’ils ont perdue face à des jeunes nigérians plus aguerris qu’eux. N’empêche, on ne peut que les féliciter. Mais, notre observation ne s’arrête pas là. On sait que politique et sport font bon ménage, bien qu’officiellement, qu’on nous dise que la politique n’a rien à voir avec le sport, l’expérience vient toujours démentir cette assertion. En effet, au siècle dernier,  on a souvenance qu’un certain Hitler, auteur de Mein Kampf, lors des jeux olympiques de Berlin a refusé de remettre à un champion les médailles gagnées au cours des sauts et courses de vitesse sous prétexte qu’il était noir. Toujours au siècle dernier, les jeux olympiques de Moscou et ceux de Montréal  furent boycottés par des pays à cause des problèmes politiques. On a aussi souvenance qu’un match de tennis de table ou ping-pong entre américains et chinois a été une occasion de dégel entre les USA et la République Populaire de Chine.  Bien qu’activité apolitique, le sport est bien  un instrument de la politique. Le prix Nobel de la paix, Nelson Mandela l’avait si bien compris qu’il n’avait pas hésité à se vêtir du maillot  de la République d’Afrique du Sud lors du championnat mondial de rugby et de la coupe du monde de football organisés dans son pays. N’est-ce pas lui qui a dit :   « Le sport peut faire naître l’espoir là où régnait le désespoir » ?

Dans le vortex malien actuel, on ne peut reprocher aux dirigeants politiques et encore moins au premier d’entre eux, de s’intéresser au sport et surtout aux sports collectifs parmi lesquels le football tient la vedette au Mali. Pour plusieurs spécialistes  sportifs, l’intervention du chef de l’Etat à quelques heures de leur dernier match a plutôt contribué à mettre plus de pression sur les jeunes joueurs.

Le coup de téléphone n’a-t-il pas été plutôt nuisible ? Pourquoi voulait-il se mettre coûte que coûte en vedette ? En 2002, les mauvaises langues avaient dit que le Président Konaré voulait profiter d’une éventuelle victoire des Aigles du Mali, à la CAN, pour modifier la Constitution qui lui aurait ainsi ouvert la voie à un 3e mandat. Et Laji Burama, avait –il l’intention de faire oublier tous les scandales de sa gouvernance ? Ou bien voulait-il occulter le rapport des Nations Unies qui révèle que dans le palmarès de la pauvreté, notre pays occupe le rang peu enviable de 17mondial !

Peu importe les desseins de Laji Burama, pour une fois actualité oblige, nous allons faire chorus avec la vox populi pour dire : « bravo aux Aiglonnets, la patrie vous doit reconnaissance ! »

…sans rancune

 

Wamseru A. Asama

Source: Delta News

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