«Abou Bakr al-Baghdadi est mort», a confirmé Donald Trump, ce dimanche 27 octobre. Le chef de Daesh ,visé par une opération militaire en Syrie, est, selon les propos du chef d’Etat américain, «mort comme un chien, comme un lâche».
Selon les informations communiquées par le président américain, al-Baghdadi a trouvé la mort lors d’une opération de l’armée américaine dans le nord-est de la Syrie. Donald Trump a confirmé que le chef de Daesh a fait exploser sa veste chargée d’explosifs pour se suicider. Il s’est tué avec ses trois enfants.
Peu avant cette annonce, Donald Trump avait publié un message sybillin sur Twitter. «Quelque chose d’énorme vient de se passer!», avait-il écrit.
Si l’opération militaire américaine a effectivement été couronnée de succès, elle serait la plus importante visant un haut responsable jihadiste depuis la mort, le 2 mai 2011, d’Oussama Ben Laden, le chef d’Al-Qaïda tué par les forces spéciales américaines à Abbottabad au Pakistan.
Ce développement intervient dans une période d’intense activité militaire dans le nord de la Syrie.
Le régime syrien et son allié russe ont accéléré le déploiement de leurs troupes à la frontière syro-turque, tandis que les Américains annonçaient l’envoi de renforts militaires dans une zone pétrolière plus à l’est sous contrôle kurde.
APPARITION PUBLIQUE EN 2014
Abou Bakr al-Baghdadi n’a plus donné signe de vie depuis un enregistrement audio diffusé en novembre 2016, après le début de l’offensive irakienne pour reprendre Mossoul dans lequel il exhortait ses hommes à lutter jusqu’au martyre.
C’est à Mossoul que le chef de l’EI a fait sa seule apparition publique connue, en juillet 2014, à la mosquée al-Nouri.
En turban et habit noirs, barbe grisonnante, il avait alors appelé tous les musulmans à lui prêter allégeance après avoir été désigné à la tête du califat proclamé par son groupe sur les vastes territoires conquis en Irak et en Syrie voisine.
De son vrai nom Ibrahim Awad al-Badri, le chef de l’EI serait né en 1971 dans une famille pauvre de la région de Bagdad. Passionné de football, il a échoué à devenir avocat puis militaire avant d’étudier la théologie.
C’est lors de l’invasion américaine de l’Irak en 2003 qu’il créé un groupuscule jihadiste sans grand rayonnement avant d’être arrêté et emprisonné dans la gigantesque prison de Bucca.
Libéré faute de preuves, il rejoint un groupe de guérilla sunnite sous tutelle d’Al-Qaïda et en prend la tête quelques années plus tard. Profitant du chaos de la guerre civile, ses combattants s’installent en Syrie en 2013 avant une offensive fulgurante en Irak.
Le groupe, rebaptisé Etat islamique, supplante Al-Qaïda, tandis que ses succès militaires initiaux et sa propagande soigneusement réalisée attirent des milliers de partisans du monde entier.
Source: cnews