A l’article 25 de la constitution du 25 février 1992, il est dit que le Mali est Indivisible et laïc. Il a comme emblème national trois bandes verticales de couleur, vert, or et rouge. Il est dit dans le même article que sa devise est un peuple, un but, une foi.
A l’article 26 de la même constitution il est dit que la souveraineté nationale appartient au peuple tout entier qui l’exerce par le truchement de ses représentants ou par voie de referendum qu’aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’attribuer l’exercice. Comme on peut le constater la constitution de 25 Février 1992 est assez claire dans ses principes. En analysant son application depuis l’arrivée à la tête de l’état du président IBK, est-elle correcte voir d’actualité surtout lorsqu’on considère l’accord d’Alger dans son effectivité ?
Voilà, toute la question que les hommes politiques, la société civile et les peuples africains se posent au sujet de la Gouvernance d’IBK depuis quatre ans.
Ayant hérité d’une situation où la république exerçait son autorité partant y compris Kidal à travers les administrateurs (gouverneurs, préfets et sous-préfets) et les FAMAS, cela grâce à la mise en œuvre de l’accord de Ouaga réfléchi, pensé et signé par le président de la Transition Dioncounda TRAORE.
Ce dernier à un temps soit peu mis la République sur le chemin de la reconquête de sa souveraineté. Malheureusement I.B.K venu dans ces conditions, par un faux calcul, une mauvaise appréciation de la situation, un manque de vision pour son quinquennat a tout rétropédalé pour faire perde au Mali sa souveraineté sur Kidal et toutes les autres villes au-delà.
Même avec la signature d’un accord imposé à lui d’abord et ensuite au peuple malien par la France, la situation s’empire sur le plan sécuritaire.
L’adversaire en face c’est-à-dire la CMA n’a pas voulu signer le dit accort dans la mouture initiale. Elle y a introduit sa vision et tous les actes qui éloignent le Nord de la République.
Ces actes sont entre autres la mise en place d’autorités intérimaires composées essentiellement de rebelles ayant pris les armes contre la République, le partage des postes de responsabilité dans la haute sphère administrative et militaire entre l’état et les rebelles, une représentation plus forte des cadres touaregs dans la fonction publique des collectivités, la création d’un sénat où tous les chefs traditionnels Touaregs sans rendement se retrouveront, ni aucun alors, la mise à disposition des régions du Nord de 30% du budget de l’état pendant au moins 15 ans, la latitude donnée à la région de Kidal de prendre la dénomination qu’elle veut et de s’associer aux autres régions sous sa coupe, si elle le souhaite.
La signature de cet accord depuis deux ans n’a pas permis d’atteindre les objectifs ventés dans le dit accord. Il apparait aujourd’hui, comme le plus mauvais que le Mali ait signé depuis le 22 Septembre 1960. Le constat est qu’il y a deux pays possédant chacun son armée, son drapeau, son hymne, sa religion et ses frontières. Le Mali ne possède plus dans ces conditions les attributs d’un Etat à savoir un territoire, une identité nationale, et une souveraineté. En ce qui concerne le territoire le Mali n’en a pas aujourd’hui parce qu’il n’a plus de frontière dans les quelles il exerce son autorité. Les frontières ont sauté au Nord et au centre qui sont occupée par les rebelles de la CMA, les djihadistes et terroristes de tous genres confondus, occupant toute la bande sahélienne et le grand désert. L’autorité est absente totalement de ces zones laissées aux trafiquants de drogue et d’armes. Concernant l’identité nationale la CMA tient à ce qu’une grande portion du Nord qu’elle appelle par le terme AZAWAD lui soit concédée. Cette portion comprend les régions de Douentza, Taoudéni, Kidal, Ménaka, Gao et Tombouctou, constituant les 2/3 du territoire du Mali reconnu dans ses frontières de 1960. Pour ce qui est de la souveraineté, le Mali ne dispose plus de la justice, de la police, de l’armée pour faire respecter sa lois, ses ordres et ses frontières. Pour ne rien arranger, depuis la signature de l’accord, le 15 Mai 2015 il y a deux ans déjà, plus d’un milliers de citoyens maliens, d’éléments des forces étrangères ont été tués suite à des attaques devenues quotidiennes désormais. Les écoles sont fermées totalement dans ces zones. Les FAMAS à cause du très faible niveau d’équipement sont confinées dans une défensive meurtrière. Chaque jour que dieu fait, des soldats maliens meurent au Nord et ou au Centre du Pays. Entre Décembre 2016 et Mars 2017 les quelques aéronefs acquis avec beaucoup de publicité autour n’ont pas permis de renverser la tendance. La peur gagne de plus en plus nos troupes qui sont attaquées de tous les côtés. La MINUSMA, venue pour maintenir une paix qui n’existe ne nous à guère apporté le moindre espoir de paix bien qu’elle soit dotée d’un mandat robuste qui ne sert à rien finalement.
C’est donc dans ce climat de peur et de doute sur son avenir que le peuple malien sera bientôt appelé à voter sa partition, son assujettissement aux rebelles du Nord à travers une constitution taillée sur mesure par le président IBK. En effet dans ce projet de constitution en discussion a l’assemblée Nationale l’article 22 laisse entrevoir une possible autonomie de la région de Kidal, comme IBK l’avait promis aux autorités socialistes Françaises avant d’avoir leur soutien électoral en 2013.
La preuve de cette promesse est non seulement le contenu de l’accord d’Alger qui en réalité crée une région autonome à défaut d’un Etat Indépendant mais aussi, la volonté d’IBK à tout prix de légitimer le terme AZAWAD en tant qu’entité géopolitique, culturelle et mémorielle alors que la conférence Nationale a rejeté le dit terme. IBK veut donner à ce terme AZAWAD l’importance réclamée par la CMA à travers une rencontre à huit clos entre des sages, la CMA, la communauté internationale et quelques représentants de l’Etat. Tous les maliens sont convaincus que face à la CMA et à la communauté internationale IBK ne tiendra pas le coup. Deux ans après la signature en grande pompe de l’accord d’Alger, la paix s’est plutôt éloignée et quatre ans après l’arrivée d’IBK à la tête de l’Etat aucun slogan de campagne n’a vu même un début de commencement. Réellement la seule question qui vaille aujourd’hui d’être posée à IBK est de savoir s’il est encore le président d’un Mali uni, Indivisible et laïc ?
Sincèrement a-t-il l’impression que son arrivée à la tête de l’Etat a servie à quelque chose ? Répondez monsieur le président de la République en âme et en conscience à cette question des Maliens.
Les Maliens peuvent-ils encore espéré ? Les Maliennes et les Maliens la mort dans l’âme et sans espoir vous écoutent après avoir fait en quatre ans 117 voyages soit plus d’une dizaine de fois le tour du monde sans pouvoir sauver le Mali sécuritairement, économiquement et politiquement !
Source: Le Carréfour