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Ibrahim Diawara, PDG de IBI Group SA : « l’Afrique dispose de peu de dirigeants patriotes, honnêtes et visionnaires capables d’amorcer son vrai développement »

Les infrastructures, les industries constituent le socle du développement d’un pays ou d’une nation. Aucun pays soucieux de son émergence et d’un avenir radieux ne doit négliger ces secteurs. Aujourd’hui le Mali peine à se hisser au rang des pays qui s’émergent avec l’industrie et les infrastructures. La faute est due parfois à une mauvaise politique et aussi au manque de dirigeants éclairés et clairvoyants. Pourtant, le développement de ce pays dépend fortement de ces deux secteurs. 


Le sous-développement des pays africains est généralement lié aux mauvais dirigeants qu’ils ont. La plupart de ces dirigeants ont préféré vendre leur pays au diable pour leur seule survie. Ce qui a engendré la mauvaise gouvernance, la corruption à ciel ouvert, le détournement de fonds public sans crainte, la malversation financière etc. A cet effet, les dirigeants africains doivent faire une prise de conscience, planifiant ainsi une politique qui fera émerger le continent, après plus d’un demi-siècle après son indépendance. Au Mali, l’industrie et l’infrastructure peine à se développer même si les jeunes opérateurs économiques semblent monter au créneau pour gagner le pari. Parmi eux, on peut citer un jeune opérateur économique qui ne ménage aucun effort pour aider son pays à se développer à travers ses idéaux entrepreneuriales. Ibrahim Diawara, c’est de lui qu’il s’agit, est le Président directeur général d’IBI Group SA. A la fin du mois d’août 2019 dernier, ce jeune opérateur économique a participé à un forum en Indonésie consacré aux infrastructures. Ce forum qui a rassemblé plusieurs ministres des pays africains a été initié par le Président Joko Widodo exclusivement pour parler d’investissement dans le domaine des infrastructures en Afrique comme levier de développement. Selon le PDG Ibrahim Diawara, aujourd’hui, l’Indonésie est une puissance économique mondiale au point qu’elle seule invite l’Afrique toute entière pour parler de développement des infrastructures chez nous. A ses dires, on doit se rappeler qu’un forum similaires s’est tenu du 18 au 24 avril 1955, la Conférence Bandung où cette fois, c’était toute l’Asie qui invitait l’Afrique pour parler de la libération des peuples colonisés d’Afrique et de la création du mouvement des pays non-alignés. Le but était de créer les voies de développement de l’Afrique tout en créant ensemble les conditions de notre décollage économique. « Soixante ans après, nous sommes presque restés au même niveau de sous-développement en Afrique parce nous avons peu de dirigeants, patriotes, honnêtes et visionnaires capables d’amorcer notre vrai développement. Nous étions au même niveau de développement que l’Indonésie il y’a soixante ans », regrette-t-il. Il avance s’interroger en tant qu’africain et de surcroît jeune opérateur économique, sur ce qui n’a pas marché ?
le PDG Diawara, citant Réne Dumont , se demande si l’histoire ne lui donne pas aujourd’hui raison lorsqu’il disait, parlant de développement que « L’Afrique est mal parti »,
« Je ne rentre pas dans le débat du verre à moitié plein et à verre moitié vide mais véritablement, ce qui se pose aujourd’hui à nous est un réel problème de développement », souligne le PDG Diawara et de rester convaincu que l’Afrique est restée à la traîne pendant ses soixante dernières années et ce n’est pas étonnant car de ses analyses, nous ne croyons pas à l’effort, à l’innovation, à la vision et nous avons peu d’ambitions. Il fait savoir que l’état providentiel n’a permis à aucun pays de s’affirmer dans le concert des nations. Si l’Afrique continue à recevoir des autres sans rien entreprendre, sans rien apporter, nous resterons des spectateurs de notre propre destiné et nous ne ferons qu’applaudir les autres acteurs du développement, annonce-t-il. « A l’heure de la nanotechnologie, l’Afrique est toujours au stade de la recherche effrénée de l’autosuffisance alimentaire et de la mendicité. Quel contraste ! », constate-t-il.
Pour donner tort à René DUMONT, selon ce jeune opérateur économique malien, l’Afrique doit s’inspirer d’abord des exemples locaux de développement du Rwanda et de l’Éthiopie qui n’ont ni GAZ naturel ni pétrole mais qui, aujourd’hui, sont des exemples pour le monde entier de pays qui ont amorcé leur développement économique grâce au travail, la vision, l’innovation, le patriotisme et l’honnêteté de leurs dirigeants. « Nous devons une réelle prise de conscience. Il y’a pas de solutions miracles, il faut s’y mettre », espère-t-il. Avant de saluer les efforts de l’Indonésie qui aujourd’hui est devenue un champion grâce au travail et la vision de ses dirigeants et qui seule tend la main à l’Afrique entière.
B. KONE 

Source: Le Fondement

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