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Ibrahim Dahirou Dembélé nommé Inspecteur Général des Armées et Services : Le retour de l’ex-junte?

Le conseil des ministres du mercredi 15 février dernier a été marqué par la nomination de l’ex chef d’état-major général des armées Ibrahim Dahirou Dembélé au poste d’Inspecteur Général des Armées et Services. Une nomination qui ne cesse de susciter des interrogations sur un possible retour des acteurs clés du coup d’Etat de 2012 sur la scène politique.

Cette nomination d’Ibrahim Dahirou Dembélé intervient moins d’un mois seulement après la levée du contrôle judicaire auquel il était soumis par la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Bamako fin janvier dernier. Il était placé sous contrôle judiciaire dans le cade de l’enquête sur les 21 bérets rouges disparus après le contre coup d’Etat de 2012 ayant opposé les bérets verts (clan favorable à l’ex junte) et les bérets rouges, dirigés par l’ex garde rapproché de l’ancien président ATT. Suite à ces affrontements, des militaires de l’unité d’élite appelée bérets rouges ont été montrés à la télévision comme auteurs du contre coup d’Etat par le clan Amadou Haya Sanogo. Après ils ont disparu. Suite aux différentes dénonciations faites par les proches de ces bérets rouges, des enquêtes ont été ouvertes. Lesquelles sont conduit à l’arrestation de plusieurs responsables de l’ex junte dont le N°1, Amadou Haya Sanogo, inculpé pour complicité d’enlèvement de personnes. Les coaccusés de Amadou Haya Sanaogo dans cette affaire étaient : Fousseyni Diarra dit Fouss, Mamadou Koné, TièmokoAdama Diarra, Lassana Singaré, CheicknaSiby et Issa Tangara (enlèvement et d’assassinat), Bloncoro Samaké, Amassongo Dolo (décédé), Simeon Kéita, Oumarou Sanafo dit Kif Kif, Soïba Diarra, Christophe Dembélé, Amadou Konaré, Mohamed Issa Ouedrago et Ibrahim Boua Koné, avec à leur tête le chef d’orchestre le Général Amadou Haya Sanogo. Yamoussa Camara et Ibrahim Dahirou Dembélé sont accusés de complicité d’enlèvement et d’assassinat.

Leur procès fut ouvert le 30 novembre 2016 à Sikasso à travers un procès spécial avant d’être reporté pour les assises de 2017 sur demande des avocats qui ont demandé de reprendre les autopsies sur les victimes. Le retard pris par cette autopsie a provoqué la colère des accusés qui ont même décrété des grèves de la faim courant 2017. Ces grèves sont été suivies d’une grande marche de leurs proches pour demander la tenue de leur procès dans un bref délai ou de procéder à leur libération, conformément à la loi.

Si les autres doivent encore attendre la reprise du procès, tel n’est pas le cas pour le Général Yamoussa Camara, ancien ministre de la Défense et des Anciens Combattants qui a bénéficié d’une liberté provisoire et Ibrahim Dahirou Dembélé dont le contrôle judiciaire a été levé par la chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Bamako en fin janvier dernier.

Quelques semaines seulement après la levée de son contrôle judicaire par la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel, Ibrahim Dahirou Dembéléa été nommé Inspecteur Général des Armées et Services par le Conseil des ministres le 14 février dernier. Une nomination qui a tout de suite suscité des réactions sur les réseaux sociaux au Mali. Pour certains, c’est le retour de la junte sur la scène politique.

Affaire à suivre

M.D

Source: Tjikan

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