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IBK : « quand Tieblé Dramé est entré dans mon salon avec les yeux rouges, j’ai demandé à mon chef-cuisinier de faire quelque chose »

INTERVIEW (PRESQUE) IMAGINAIRE

La rencontre du 05 mars, entre IBK et Soumaïla Cissé et celle du 06 mars, entre IBK et Tiéblé Dramé. Tels sont les deux thèmes de l’interviou, que le président de la République a bien voulu nous accorder. C’était, le week-end dernier, au Palais de Sébénikoro.

Mr le président, vous aviez reçu, les 05 et 06 mars derniers, tour à tour, les présidents de l’URD et non moins chef de file de l’opposition et Tiéblé Dramé, président du Parena. De quoi avez-vous parlé avec le premier ?

On n’a pas eu le temps de trop parler

Ah bon, et pourquoi ?

En fait, on mangeait ?

Pourtant, vous étiez censés trouver la solution pour une sortie de crise ?

Peut-on trouver une solution de sortie de crise sans des mesures d’accompagnement ?

Qu’entendez-vous, Mr le président, par « mesures d’accompagnement » ?

De la viande de mouton bien rôtie, du petit four… Mais, entre deux bouchées, nous avons eu le temps de baragouiner quelque chose.

Qu’avez-vous baragouiné ?

Lors de notre première rencontre, le 26 février dernier, nous avons échafaudé plusieurs hypothèses de sortie de crise sur lesquelles nous avions réfléchi. Au cours de notre seconde rencontre, nous avons esquissé des solutions de sortie de crise acceptables pour tous.

Et avec le second, Tiéblé Dramé ?

Lui, il s’est montré plus exigeant que son patron, Soumaïla Cissé, dont il était le directeur de campagne, lors de la présidentielle de juillet dernier que j’ai gagnée, le nez dans le doigt.

Qu’est –ce qu’il a fait ?

Dès qu’il a pris place dans mon salon, il réclame le reste de ce que Soumaïla Cissé et moi avions mangé la veille.

Ah bon ?

Ben oui ! Quand j’ai vu ses yeux rouges, qui clignotaient dans tous les sens, j’ai compris qu’il avait faim. Très faim. Ses intestins bourdonnaient comme une ruche d’abeille. C’est alors que j’ai demandé à mon chef-cuisinier de nous servir quelque chose.

Et après ?

Après, c’était un peu le bordel. Après s’être goinfré, il me réclame du champagne.

Il vous a réclamé quoi ?

Tu as bien entendu : du champagne !

Et quelle a été votre réponse ?

Je lui ai répondu que je suis musulman. Et que je ne touche pas à ces choses du diable. Mais, coup de théâtre : il a passé toute la nuit à me faire la gueule.

Et ensuite ?

Je lui ai dit, Tiéblé où te crois-tu ? A Titibougou ou quoi ? Parce que c’est là-bas où il peut faire son petit malin. Moi je ne suis pas son beau-père.

Mais votre entretien s’était-il, quand même, bien passé ?

Quand, à la place du champagne, je lui ai servi du jus de gingembre, appelé « Gnamakou-Dji », il a fini par se calmer. Et je lui ai dit que j’en toucherai un mot à l’imam Mahmoud Dicko.

Pourquoi, à Mahmoud Dicko et pas au président Konaré ?

Parce que, si le président du Haut Conseil Islamique m’en veut, gratuitement, voilà quelqu’un à qui il peut en vouloir pour une raison bien précise : le champagne.

Avez-vous fini, quand même pour vous entendre sur quelque chose ?

Bien sûr ! Après que j’aie tapé du point sur la table, pour lui enlever cette histoire de champagne de la tête.
Mais que ce soit avec Soumaïla Cissé ou Tiéblé Dramé, nous avons esquissé des solutions pour une sortie de crise.
Dans les jours à venir, je vais m’entretenir avec les autres leaders politiques, de la société civile et des personnalités influentes de notre pays. L’avis de tout le monde est important. Afin de sortir notre pays de cette crise, qui n’a que trop duré.

Propos recueillis par Le Mollah Omar 

Source: Canard Déchainé

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