“Mon pouvoir ne sera pas un partage de gâteau”, avait dit IBK. Comme pour revenir sur terre, son parti n’étant pas très coté, le président a décidé de se rendre à l’évidence. Il va faire appel à ses alliés du 1er et du second tour de la présidentielle. Depuis, certains travaillent pour sauver le pays, d’autres se renforcent pour pouvoir briguer avec véhémence les prochaines joutes électorales. Pourtant IBK en a conscience, il laisse toujours faire. Ce qui crée des dysfonctionnements dans la bonne marche gouvernementale.

Au sortir de la présidentielle de 2013, tous les Maliens avaient conscience que le pays traverse des moments difficiles. Sa gestion devait être collégiale, vigilante, républicaine et démocratique. Avec bien sûr une vraie majorité et un vrai contre-pouvoir, une vraie opposition (constructive).

“Mon pouvoir ne sera pas un partage de gâteau”, avait dit IBK. Comme pour revenir sur terre, son parti n’étant pas très coté, le président a décidé de se rendre à l’évidence. Il va faire appel à ses alliés du 1er et du second tour de la présidentielle. Depuis, certains travaillent pour sauver le pays, d’autres se renforcent pour pouvoir briguer avec véhémence les prochaines joutes électorales. Pourtant IBK en a conscience, il laisse toujours faire. Ce qui crée des dysfonctionnements dans la bonne marche gouvernementale.

Aux premières heures de sa gestion, le président IBK a été perturbé. Il est arrivé avec son gros cœur de malinké sans analyse objective de la situation et du choix des hommes dans son cabinet et dans le gouvernement. Il ne pouvait en être autrement, nous allons assister à de nombreux scandales récurrents, à une guerre de positionnement au sein de son propre parti. Sans oublier la guerre patrimoniale de sa victoire entre religieux, militaires et reste de la société civile. Petit à petit, il va se sortir de la gueule du loup en neutralisant d’abord les militaires en leur indiquant leur place et leur rôle dans une République et dans une Démocratie. Suivra son mea-culpa avec les religieux puis sa bravoure à nettoyer son cabinet et son gouvernement de ceux-là qui se croyaient des intouchables. Alors qu’ils lui mettaient les bâtons dans ses roues. Ces actions ne pouvaient jamais se réaliser sans conséquences fâcheuses. Il s’est assumé, le chien aboie la caravane passe. Il fait des retouches. Aujourd’hui, le cabinet semble stable et lui-même semble accepter d’écouter et de partager les opinions. Maintenant, le gouvernement avec ses alliés.

QUI VAUT QUOI ? QUI FAIT QUOI ?

Il n’y a rien à dire, l’Adéma Pasj reste un réservoir, un incontournable dans le landerneau politique malien actuel. Quoi qu’il advienne. Ce qui veut dire que l’abeille solitaire n’est pas une mouche, c’est un parti costaud qui vaut quelque chose. D’où deux bons jeunes ministres, meilleurs parmi les meilleurs. Il s’agit de Abdel Karim Konaté dit Empé et Dramane Dembélé, l’ancien leader estudiantin. Malgré quelques petits couacs d’incompréhension, ils tiennent valablement leur rang de 1er allié sûr d’IBK dans sa gestion du pouvoir. Ils font vraiment du bon boulot. Ensuite viennent les autres, Codem, Mpr, Cnid Fyt, sans oublier les partis qui sont dans le cabinet. Si les représentants des partis du cabinet présidentiel jouent logiquement le jeu, au sein du gouvernement, c’est toute autre chose. Ainsi, il est difficile de reprocher quelques choses de très notables au Cnid et à la Codem. Mais, il faut le dire sans détour, le Mpr-Udpm ne joue pas franc jeu. Communicateur bon teint venu de Moscou, Dr Choguel Kokala Maïga perturbe les autres ministres dans leur démarche positive. Il embrigade l’ORTM et tente même de noyer la presse privée. Alors, à IBK de savoir à quoi s’en tenir avant qu’il ne soit trop tard. Choguel en toute logique a son propre agenda qu’il étoffe afin de pouvoir surgir avec véhémence.

Quoi qu’il en soit, IBK et ses alliés doivent pousser son parti à sortir de la guerre de positionnement afin qu’ils soutiennent tous les actions du président. Seul gage pour la réussite de ce mandat qui a débuté par des scandales. Lesquels demeurent le cheval de bataille de l’opposition, de la presse et même du citoyen lambda. Il est grand temps donc pour les uns et les autres de mettre de l’eau dans leur vin à bien communiquer sans nuire.

B. DABO

Source: Zénith Balé