Une faute reconnue est à moitié pardonnée. Le président Kéïta est connu pour sa fermeté. Ce qui lui a valu, au sortir de la crise, la confiance des Maliens pour cinq ans. Au pouvoir, malgré les difficultés, il persistait dans l’erreur. Aujourd’hui, il semble se résigner afin que chacun puisse apporter sa pierre dans l’édification d’un nouveau Mali.
Nul n’est censé ignorer que notre pays traverse des moments difficiles. Il a alors besoin de l’expertise de tous ses fils pour se relever. Et sans exclusion. Homme de poigne et prêt à servir la patrie, IBK avait été entrainé sur le mauvais chemin. Par un entourage très pollué qui le conduisait vers le chaos.
A quelques mois de sa première année, le mandé massa a eu la sagesse de se remettre en cause. Désormais, il entend cheminer avec tous les patriotes pour construire un nouveau Mali.
Pour la réalisation de cet objectif, le président Kéïta a jugé nécessaire voire opportun d’appeler tous les partis politiques, majorité et opposition. Dans un échange franc et cordial, il a passé au peigne fin la situation du pays. Notamment celle de Kidal qui est en train de piétiner tous les efforts de développement de notre pays. En démocrate républicain, il vient de poser un acte très salutaire qui fera dissiper de nombreux quiproquos. Prédisposé à conforter ces genres de rencontres, IBK pose l’acte de décollement de ses objectifs pour le Mali. Car, sans nul doute, cette démarche devra contribuer à abaisser la tension et à permettre aux gouvernants de jouer pleinement leur rôle. Et puis, à l’opposition et de façon générale, à tous les Maliens de comprendre les enjeux de la gestion du pouvoir par IBK. D’autant plus qu’un échec d’IBK serait une descente en enfer pour notre pays.
Alors, avec cette nouvelle donne, le président Kéïta se doit d’assainir son entourage. Et que désormais qu’il soit plus proche du bas peuple avec une oreille bien informée.
Quand à nous presse, nous osons croire qu’il se fera aussi le devoir de nous écouter afin que chacun s’assume. Chacun ayant conscience de la gravité de la situation, le président aura certainement des mots justes pour nous galvaniser et peut être nous recadrer s’il le faut. Car, le Mali nous est commun et chacun de nous est redevable de ce Mali.
Boubacar DABO