Le tableau de l’investiture aurait été cependant parfait si Alpha Oumar Konaré aussi était là. Certes, les divergences entre l’ancien président malien et IBK engagent moins le pays dans son entièreté.
Mais s’il avait réussi à faire venir son ex-mentor à la cérémonie d’investiture d’hier, le nouveau président aurait autrement fait montre de sa capacité à transcender certains malentendus. Dire que le nouveau président a pourtant juré que « La réconciliation nationale demeure la priorité la plus pressante » du quinquennat entamé mercredi, « je veux réconcilier les cœurs et les esprits. (…) Je veux rassembler toutes les composantes et toutes les générations de la société malienne ».
De même, Ibrahim Boubacar Keïta devrait veiller à se référer moins aux écrits coraniques dans ses discours. Naturellement, on sait que cette posture de leader proche des grandes obédiences musulmanes dans son pays a beaucoup pesé dans son élection. Mais il doit se rappeler que la République qu’il incarne désormais est laïque. Au risque de créer d’autres frustrations. Ce dont le Mali comme il le sait n’à point besoin.
La Rédaction
Source: L’Indicateur du Renouveau