Le président IBK a été reçu par son homologue français Emmanuel Macron le 31 octobre dernier pour un entretien sur des questions sécuritaires dans le sahel et d’autres sujets d’actualité. Malgré l’affirmation des deux hommes pour une lutte commune dans la région contre le terrorisme, ils ont des visions diamétralement opposées au point que la situation ne fait que s’empirer. Mais l’homme de Sébénikoro n’a pas fait allusion à cet aspect épineux dans son allocution qu’il a centrée sur des choses qu’on a déjà entendu par rapport au G5 Sahel dont le sort est entre les mains de la France qui est animée par des visées prédatrices.
Tout en reconnaissant que les semeurs de troubles sont encore aux aguets, le président IBK a affirmé que nous sommes toujours hélas sous les menaces de ces terroristes. A ses dires, « c’est pour cela qu’ensemble, ayant pris la pleine mesure de la modicité des moyens des états individuellement, 5 pays se sont unis pour mutualiser leurs moyens, leur intelligence leur force en vue de combattre ce fléau d’un autre temps. »
r jeter une pierre dans la marre de ceux qui ne croyaient pas à l’avenir de la force conjointe. Il a dit que ceux-ci se sont rendus à l’évidence de sa pertinence. Puis l’homme de Sébénikoro a poursuivi en se mettant dans la tête des terroristes.
« Ceux que nous avons en face de nous cherchent à faire régner la peur, la division, la suspicion au sein de l’humanité. Ils cherchent à nous braquer les uns contre les autres sur un fond prétendument religieux ou communautaire » a-t-il affirmé. Il a ensuite fait un rappel sur le passé de Tombouctou, en évoquant la grande civilisation que cette ville a incarnée et en faisant référence à Sankoré pour son illumination du monde de la science et pour un islam tolérant qu’elle a toujours connu.
Il a martelé sa volonté de refus pour les idées obscurantistes avant de réitérer sa solidarité avec tous les pays victimes du terrorisme. Le président IBK a évoqué avec émotion les attentats de Paris. Pour lui, on a en face un mal planétaire qui nécessite un combat sans relâche. Tous les pays concernés doivent être capable de répondre avec vigueur face à des terroristes qui se dotent de moyens modernes pour frapper n’importe quand et n’importe où.
IBK a terminé en disant qu’il ne faut pas que la haine l’emporte sur l’amour entre les hommes et que les armes l’emportent sur la raison. Le président du G5 Sahel a bien parlé sur les contours du danger qui gangrène la région, sur ses causes et sur la nécessité d’une lutte commune. Mais on sent clairement que les pays africains membres de cette organisation n’ont aucun poids dans sa gestion malgré ce qu’ils subissent au quotidien.
Or la France qui tient la mannette a un agenda différent. Dans ce contexte, elle fait face à ses propres priorités sur le terrain comme le bon positionnement pour les ressources et les marchés, la lutte contre la migration clandestine et les négociations avec d’autres puissances sur le butin.
Ce qui fait que souvent, les 5 états concernés sont touchés dans leurs souverainetés avec plusieurs décisions unilatérales de l’ancienne puissance coloniale pour son intérêt et celui d’autres prédateurs de son genre. Sans demander l’avis des chefs d’état du G5 Sahel, la France envisage de créer des hots spots dans certains pays.
La ministre des armées Florence Parly déclare qu’il y’a un projet d’intervention de drones armés pour la région. Dans une collaboration inter-prédatrice, l’OTAN décide d’installer un centre d’intervention pouvant agir à tout moment en Libye et dans les pays du G5 Sahel. Toutes ces décisions sont prises avant d’informer ceux qui forment l’étiquette de l’organisation de lutte contre le terrorisme dans le sahel.
I .Santara*
Par Ciwara Info