Avec un échangeur liant quelques tronçons de routes goudronnées et une somme onctueuse de 100 millions de francs CFA, Mandé Massa pense se redonner une nouvelle virginité politique en leurrant une énième fois les Maliens comme il l’a fait en 2013 avec des termes ‘‘Inchallah’’ , et par des slogans creux de sens comme «Le Mali d’abord» sur fond des promesses fermes dont il n’a pas pu quasiment réaliser.
Après son déguisement en maître coranique qui a poussé les chefs religieux, notamment Mahmoud Dicko du Haut Conseil Islamique et le Chérif de Nioro sous l’égide de Sabati 2012 de Moussa Boubacar Ba, à le désigner comme l’unique sauveur du pays lors de l’élection présidentielle de 2013, ce fut une déception totale. IBK, après un quinquennat laxiste et nonchalant veut toujours s’accrocher au pouvoir malgré son incapacité à éradiquer la corruption et les œuvres djihadistes dont il s’était dit prométhéen. Un échangeur et quelques tronçons de route épaulés par de premières pierres : voilà ce qu’il a pu faire parmi des milliers de promesses poussiéreuses depuis 2013. À défaut d’étaler un bilan reluisant sur les gros dossiers de son élection en 2013 notamment l’insécurité physique et alimentaire, l’éducation et la lutte contre la corruption qui se sont empirés au paroxysme sous son régime, IBK ne veut-il pas voir en pleine journée ce que l’aveugle voit dans la nuit? Un mandat de gabegie !
En effet, après 4 ans d’affairisme, de corruption, de népotisme et plus d’une centaine de voyages budgétivores sans réalisation orchestrée par des promesses non tenues qui ont enfanté son divorce avec les chefs religieux qui sont visiblement les « Faiseurs de rois » de ce pays majoritairement musulman, le natif de Koutiala compte se refaire avec quelques bitumage de routes au soir de son quinquennat d’inactions. Conscient de sa dégringolade plébiscite à travers les grognes populaires de Gao, Koutiala et Kéniéba, et de la diaspora malienne qui ont fortement réagi suites aux déclarations éhontées des prédateurs à leurs noms, Koulouba pour tromper la vigilance des Maliens un autre moyen: les billets verts à l’air. Selon une source de la place, des enveloppes d’une valeur de 100 millions, sous le boubou de Zoumana Mory Coulibaly, auraient circulé dans la cité des Balanzans pour offrir juste un accueil au même Homme élu volontairement par les Maliens avec 77,61 en 2013 .Quel régime d’hypocrisie ! Dans le Centre autant qu’au Nord du pays, les calvaires et les indignations ne cessent de trompeter sur les lèvres du Malien à qui le Président avait promis monts et merveilles. Ses exploits, alors qu’il était Premier ministre et sa détermination avaient fait de lui aux yeux des Maliens un homme de poing, ce qui lui donna le nom « Kankelen ti gui».Que de déceptions depuis son investiture !
À cela, s’ajoute les récentes sorties médiatiques du Président du mouvement « Sabati 2012 » lors de l’inauguration de leur siège qui dénonçait la fragilité du régime et son incapacité d’instaurer la souveraineté de l’État : «Le régime d’ IBK peut s’écrouler à tout moment», entonnait-il. Pourtant, ce sont, ceux-là mêmes, qui en 2013, avec une enveloppe de 100 millions à la clé, ont soutenu, bec et ongles la candidature de IBK en compagnie de la bénédiction du chérif de Nioro qui aujourd’hui contre-attaque, en bénissant Aliou Boubacar Diallo, le Candidat de ADP-Maliba.
À quelques encablures de l’élection présidentielle, la boulimie du régime en place ne cesse de projeter de fausses images au «châtelain» de Sebenikoro qui demeure aujourd’hui l’éventuel candidat le plus désavoué à sa propre succession depuis l’avènement de la démocratie.
Seydou Konaté : LE COMBAT