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I.N.P.S : Une Revalorisation de 5% des pensions cache mal un acte criminel à l’encontre des adhérents

Pour peut-être ceux qui ne le savent pas, l’Institut National de Prévoyance Sociale est un établissement public à caractère administratif. A ce titre, il est chargé d’assurer la gestion des régimes de prestations familiales, de réparation et de prévention des accidents de travail, de retraite d’invalidité et d’allocation de survivant. Cette institution existe, depuis les toutes premières années de l’indépendance du pays surtout avec la création par le régime de Feu le président Modibo KEITA d’une trentaine d’entreprises d’état. Les premiers adhérents de l’I.N.PS ont été recrutés parmi ces travailleurs. D’année en année, le lot des adhérents n’a fait qu’augmenter et avec surtout l’avènement de la démocratie et l’adoption d’un régime libéral par les gouvernement successifs jusqu’à maintenant.

siege Institut national prévoyance sociale inps

Depuis le 18 novembre 2015, dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d’accord sur le cahier des doléances de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) conclu le 28 octobre 2014, entre le gouvernement, le Conseil National  du Patronat du Mali et l’UNTM, le Conseil des Ministres a adopté un projet de revalorisation des pensions de retraite de 5% à compter du 1er avril 2015. Au total 55 636 pensionnaires et 1654 rentiers vont bénéficier de cette augmentation substantielle. Cet acte arrangé de force, ne doit pas être interprété comme une volonté manifeste de la Direction de l’I.N.PS à l’endroit des travailleurs.

En effet, lors du dernier conseil d’administration, l’I.N.P. a présenté plus de 10 milliards de F CFA de bénéfice. Dans quelle entreprise sociale avez-vous vu et entendu parler d’un bilan positif ? Non on parle plutôt de réserves. Ce que la Direction de l’I.N.P.S ne dit pas c’est que dans ces réserves chiffrées à plus de 10 milliards F CFA, il y a la cotisation de plus de 20 mille adhérents qui malheureusement n’ont pas pu faire les 13 ans de cotisation obligatoire pour une raison ou une autre.

Les cotisations sont chiffrées avec les réserves déclarées, parce qu’elles sont classées dans le chapitre compte pertes et profits de l’I.N.P.S. C’est là où le bât blesse, car un adhérent n’ayant pas pu faire 13 ans de cotisation, soit exclu totalement de la pension de retraite constitue un crime. La morale humaine ne doit pas admettre cela. Le mieux serait d’aller à une pension proportionnelle de retraite en fonction du nombre d’année de cotisation effective. Sinon la pratique actuelle est une fraude de l’Etat contre ses propres travailleurs. Si jamais cela était appliqué, on ne parlera plus à l’I.N.P.S de bénéfice. On parlera désormais de bilan équilibré entre les ressources et les dépenses.

S’il y a pour l’UNTM et le Conseil du Patronat du Mali, et la Commission du Travail de l’Assemblée Nationale une lutte qui mérite d’être engagée, c’est bien, la remise de cette catégorie de pensionnaires dans ces droits et aussi ceux des 50 000 compressés réclament leurs droits s’élevant à 41 milliards depuis des années. Vivement une interpellation du Ministre à l’Assemblée Nationale par rapport à cette situation !

Le Président de la République est interpellé sur la question. Mais attention, toute critique faite dans ce sens sera étouffée par la Direction de l’I.N.P.S à coût de millions de F CFA.

Seydou DIARRA

Source: Le Carrefour

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