Le commissariat de police du 1er arrondissement de la ville de Kati a épinglé, la semaine dernière, trois jeunes adolescents pour le meurtre d’un boutiquier. Il s’agit de Salif Sylla, Fousseyni Koné et Moussa Mariko, tous les trois ont reconnu les faits.
«Nous nous sommes rendus à la boutique de M. Fané vers 3 heures du matin pour lui exiger de vider son coffre. Durant l’opération, le boutiquier m’a reconnu et ne cessait de m’appeler par mon nom. C’est ainsi que je lui ai donné un coup de marteau et il s’écroula. Une fois à terre, un autre s’est jeté sur lui pour l’égorger avec son couteau », a expliqué Salif Sylla, le cerveau de la bande, à la police durant son interrogatoire.
Selon lui, avant de se débarrasser du corps, ils se sont emparés de la moto, de l’argent et deux téléphones portables appartenant à la victime.
«Le couteau tacheté de sang retrouvé dans ma chambre a effectivement servi à égorger la victime tandis que le pistolet a servi à le braquer. Nous avons consommé une forte quantité de drogue et d’alcool dans un bar communément appelé “Titan de Kati” où nous avons tout planifié», a confessé le jeune adolescent.
En effet, dans la nuit du 7 au 8 avril dernier à Kati Coco, le commissaire principal du commissariat de police du 1er arrondissement de la ville de Kati, Mahamadou Solo Diakité, a été alerté par un vendeur de pain, de la présence du corps sans vie d’un boutiquier tout près de sa boutique et qui serait un de ses clients.
C’est ainsi que le bouillant commissaire a aussitôt dépêché une équipe sur place pour constater les faits. Sur place, ses éléments ont effectivement constaté un corps gisant dans le sang avec des blessures mortelles sur le visage et au niveau du cou.
Suite à cette horreur, le commissaire a confié l’enquête aux éléments de sa brigade de recherche conduite par l’Adjudant-chef Souleymane B. Coulibaly. Le même jour, le chef de brigade de recherche et ses hommes, à partir des renseignements provenant de la population, ont pu interpeller Salif Syla dit “le beau”. Suite à une perquisition au domicile de ce dernier, une paire de chaussures tachetée de sang, un couteau, un marteau et un arrache-clou tous en sang ont été découverts dans sa chambre, soigneusement placés dans un sachet et cachés dans une valise sous les habits. Un pistolet de fabrication artisanale a été également découvert dans la même chambre.
Avec toutes ces découvertes faites dans sa chambre, le meurtrier n’avait d’autre choix que d’avouer son crime tout en dénonçant ses complices qui sont aussi des adolescents comme lui. Il s’agit de Fousseyni Koné et Moussa Mariko qui ont été à leur tour, mis aux arrêts par les limiers du commissariat du 1er arrondissement de Kati.
Les trois adolescents ont été déférés en prison le mardi 17 avril dernier avant leur comparution devant le Tribunal de Grande Instance de Kati.
A noter que le domicile du nommé Salif Sylla est situé à seulement 100 mètres de la boutique de leur victime. Aussi, une fouille au domicile de Fousseini Koné, l’un des criminels, a permis la saisie d’une importante quantité de cannabis.
Moussa Sékou Diaby
Le Tjikan