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Hôpital du Mali : Ousmane Attaher Dicko, l’étoffe d’un chef

Dans les confidences d’une discussion à bâtons rompus que nous avons eue avec lui, un matin frisquet, dans le minuscule bureau qu’il occupait lorsqu’il était directeur général-adjoint de l’Hôpital du Mali, Ousmane Attaher Dicko, a confessé avoir promis fidélité et loyauté à son patron d’alors. «C’est Allah qui donne la responsabilité à qui il veut.

 

A partir de là, considère que tu es le chef et que je suis derrière. Je ne regarderai pas dans le rétroviseur mais plutôt devant». Ce rappel a bien du sens parce que la vertu première d’un cadre, au-delà de la compétence, doit être la loyauté en toutes circonstances. Et Ousmane Attaher Dicko, en est un modèle. Orateur au verbe vivant mais surtout facile, on pourrait allègrement l’écouter converser des minutes, voire des heures dans la langue de Molière sans voir le temps passer. Il peut être très catégorique et assener des vérités crues, sans la moindre complaisance mais avec la subtilité et la courtoisie requises. Il a dû hériter cette élégance d’esprit de son ancien directeur, feu Mamadou Adama Kané (chapeau l’artiste), dont il a été l’adjoint à l’Hôpital du Mali pendant près d’une décennie avant de prendre les rênes de l’établissement, après que celui-ci a fait valoir ses droits à la retraite.

Dans les réunions des administrations hospitalières sur des préoccupations communes comme la gestion des bi-appartenants (ces enseignants qui émargent au ministère de l’Enseignement supérieur mais perçoivent des émoluments dans les hôpitaux pour leur participation aux activités cliniques, de recherche et de formation du personnel), des ristournes et d’autres problèmes qui représentent un vrai casse-tête pour les hôpitaux, lorsque Ousmane Attaher Dicko prend la parole, ses collègues des autres centres hospitalo-universitaires (CHU) «redressent le nez et tendent l’oreille».

Il fait figure de premier de la classe qui inspire dans ses initiatives mais surtout dans ses actions. Tout acte qu’il pose, il le fait avec conscience professionnelle, responsabilité, mais surtout avec probité et sens du devoir. Il est vraiment fait de l’étoffe des grands et assume bien la responsabilité. Même dans les situations les plus compliquées qui donneraient des cheveux blancs à d’autres, lui garde la tête froide pour analyser, comprendre et agir ou réagir avec promptitude, discernement et fermeté.

Il sait aussi mettre une dose de souplesse, là où il le faut, sans aller à la compromission. Sa vision de mettre le malade au cœur des soins, largement partagée par ses collaborateurs et les compétences qui officient à l’Hôpital du Mali, vaut à cet établissement hospitalier, le seul de la rive droite, l’estime et la confiance des patients mais surtout d’être un vrai motif de fierté pour nos compatriotes. Parce que dans cette structure hospitalière, les malades et autres usagers sont au moins un peu plus protégés des démons du gain immédiat qui semblent avoir pignon sur rue dans d’autres établissements hospitaliers.

Là où les autres adoptent une ligne de défense brinquebalante, de peur d’aborder les problèmes réels qui restent des cailloux dans la chaussure des hôpitaux, Ousmane Attaher Dicko partage ses opinions avec ses collaborateurs sur les difficultés. Il reste aussi une plume administrative affinée, une grande compétence, dont la finesse d’analyse et l’objectivité séduisent plus d’un. Administrateur social et sociologue, il a rodé sa méthode d’abord au ministère de l’Education nationale, puis au Programme national de lutte contre le Sida (PNLS) avant de l’imposer à l’Hôpital du Mali. Il garde intacte une complicité positive avec ses collaborateurs.

Bréhima DOUMBIA

Source : L’ESSOR

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