Une semaine après son paraphe, l’honorable Aziza Mint Mohamed, élu à Tombouctou, membre de la commission défense, Sécurité et protection civile réagit par rapport à cet accord qu’elle espère mettra un terme au douloureux conflit vieux de 50 ans. Mais aussi, se réjouit de la place de la femme qui est réservée quant à sa mise en œuvre.
e remercie très sincèrement l’équipe gouvernementale de négociations mandatée par son excellence Ibrahim Boubacar KEITA pour le professionnalisme dont elle a fait preuve le long du processus d’Alger qui a conduit à la conclusion d’un pré accord. Je félicite aussi, l’équipe de médiation internationale conduite par la République Algérienne Populaire et Démocratique pour la médiation réussie.
Je félicite le gouvernement de la République du Mali et les Mouvements de la Plateforme qui ont paraphé ce projet d’accord et j’en appelle au bon sens et l’engagement des mouvements de la Coordination pour la Paix définitive dans notre Pays.
Cet accord doit enfin mettre un terme au douloureux conflit vieux de plus de 50 ans. Certes, l’accouchement d’un accord de paix a été difficile, mais avec l’aide de dieu, nous voilà presque au bout du tunnel. Je note que toute négociation implique de concessions mutuelles, mais aussi des obligations. Je me réjouis du fait que cet accord ne fait aucune distorsion ni à l’intégrité territoriale, ni à l’unité nationale, ni à la forme républicaine et laïc de la République comme l’a annoncé maintes fois le président de la République. Il s’agit là de lignes rouges à ne pas franchir. Même si le document ne fait ni cas de fédéralisme, ni d’autonomie, il fait référence au terme Azawad maintes fois dénoncé par les populations du nord. Pour ce faire, la conférence nationale qui doit statuer sur le mot, doit être souveraine et sa décision.
Irrévocable pour que la question soit définitivement trancher. Je comprends la frustration des populations de Gao et Tombouctou, mais je demeure convaincu que cela n’entamera en rien notre volonté d’aller vers la paix. Le Mali est une vieille civilisation qui ne dérogera jamais à cette réalité historique. Le projet d’accord responsabilise et implique tous les acteurs dans la gestion de leurs affaires dans le cadre dune décentralisation poussée. Quant à la communauté internationale, elle doit aussi comprendre que la mise en œuvre de cet accord exige son implication pour le bonheur du peuple malien réconcilié avec lui même. Cet accord qui se veut inclusif, fait une place de choix à l’implication des femmes dans toutes les étapes de sa mise œuvre. Ce qui autorise un espoir réel pour qui sait le degré d’engagement de la femme malienne dans la recherche d’une solution globale à ce problème qui n’a que trop duré
J’en appelle à la bonne foi et à la sincérité des parties pour mettre un terme à la souffrance de nos populations qui n’aspirent qu’à la paix et au développement. Toutes choses que ce document garanti à hauteur de souhait.
Je formule enfin le vœu pour mon pays, que cet accord soit celui de la paix retrouvée et du vivre ensemble garantie dans un Mali un, indivisible, laïc et Démocratique.
NB : le titre et le chapeau sont de la rédaction.