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Hollande, Poutine et Obama se liguent contre Daech

Poutine ordonne à sa marine de se coordonner avec le porte-avions français Charles de Gaulle, les prémices d’une alliance.

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La Syrie est peut-être « à quelques semaines » d’une transition politique. C’est une déclaration d’un optimisme inattendu qu’a faite John Kerry à des journalistes américains à son ambassade à Paris , après son entretien avec François Hollande, mardi. De tels propos du chef de la diplomatie américaine, impensables il y a quelques jours et qui laissent l’Elysée prudent, semblent indiquer qu’il se passe « quelque chose » entre Moscou et Washington sur la Syrie. Comme si la nécessité de détruire un Etat islamique (EI) capable désormais de commettre des attentats de masse contre Moscou (224 morts dans le crash d’un avion russe le 31 octobre en Egypte), Beyrouth (43 morts jeudi denier) et Paris (129 morts vendredi) imposait de faire bouger les lignes.

Feu intensifié des bombardiers russes, français et américains

D’ailleurs, sur le terrain, les lignes de front de l’EI sont sous le feu intensifié des bombardiers russes, français et américains. Moscou a annoncé avoir procédé à un deuxième tir de missiles de croisière (six semaines après le premier) et avoir engagé, pour la première fois, des bombardiers stratégiques Tupolev Tu-160 et Tu-95. Le Tu-160 est le plus gros avion supersonique au monde, doté de 40 tonnes de munitions. Le Tu-95 est un bombardier lourd à hélices pouvant emporter 11 tonnes de bombes. Moscou, qui revendique une vingtaine de raids par jour en Syrie, a annoncé que 25 de ces bombardiers seraient déployés. Après les 20 bombes déversées sur Raqqa dimanche soir, Paris en a, pour sa part, largué 16 dans la nuit de lundi à mardi, détruisant deux sites djihadistes

Un plan conjoint

La marche vers une véritable coalition entre les occidentaux et la Russie contre l’EI en est à ses prémices. A l’Elysée, on préfère, pour l’instant, parler de coordination. Celle-ci a été illustrée par deux autres développements : Barack Obama a téléphoné à son homo­logue iranien Hassan Rohani. Et Vladimir Poutine a ordonné à sa marine d’entrer en contact avec le porte-avions français « Charles-de-Gaulle », qui part jeudi de Toulon pour la Méditerranée orientale. Il s’agirait d’élaborer un plan conjoint d’opérations avec la France. Vladimir Poutine ne cachait pas sa satisfaction après l’appel de François Hollande à une coalition anti EI : « Nos amis français » exigeaient le départ de Bachar Al Assad, « est ce que cela a protégé Paris contre les attentats ? Non».

Revirement de Moscou

Pour autant, la politique de Poutine ne l’a pas non plus protégé des attentats. Le FSB a en effet reconnu que le crash de l’Airbus A321 en Egypte était dû à une bombe embarquée de 1 kilo de TNT . Alors que, jusqu’ici, le Kremlin maintenait qu’il s’agissait d’un accident. L’expert militaire russe indépendant Pavel Felgenhauer jugeait que «  le Kremlin aligne les bons mouvements tactiques. Le revirement de Moscou est peut-être lié aux attentats de Paris. Le plus important pour le Kremlin est de mettre en place cette coalition internationale. Cela permet de faire passer au second plan les divergences sur l’Ukraine ». Avec peut-être en perspective une levée des sanctions financières occidentales contre Moscou, ce qui a suscité, mardi, un regain de la Bourse de Moscou. Standard and Poor’s s’attend même à une amélioration de la note de la dette russe.

Yves Bourdillon
Benjamin Quenelle

Source: lesechos.fr

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