François Hollande a entamé hier sa première visite aux Etats-Unis, qui durera trois jours. Il s’agit de la première visite d’un chef d’Etat français dans le pays de l’oncle Sam depuis celle de Jacques Chirac en 1996.
Malgré un refroidissement des relations entre la France et les Etats-Unis pendant la guerre en Irak, la fermeté des interventions de la France en Syrie, au Mali et en Centre Afrique leur ont redonné du lustre. Le choix par Hollande de ce moment pour rencontrer son homologue américain montre sa volonté de renforcer la coopération politique entre les deux pays.
Plusieurs sujets internationaux sont au cœur de cette visite officielle, considérée comme un privilège car seuls quatre chefs d’Etat y ont eu droit jusqu’à présent. Barack Obama et François Hollande devraient aborder, entre autres, la lutte contre le terrorisme ainsi que des questions économiques. Dès son arrivée à Washington, Hollande se rendra lundi avec Barack Obama à Monticello (Virginie) pour une visite de la demeure de Thomas Jefferson, qui fut le troisième président des Etats-Unis (1801-1809) mais aussi le « ministre plénipotentiaire » à Paris à l’aube de la Révolution. François Hollande est également attendu dans la Silicon Valley à San Franciso, où il rencontrera des chefs d’entreprises leaders du secteur des technologies de l’information, notamment les PDG de Facebook, Twitter et Google.
En raison de la dépression de l’économie et la hausse du chômage, les cotes de popularité d’Hollande et du Premier ministre François Ayrault continuent de chuter. La visite du président français favorisera le règlement des différends entre les deux pays. En évoquant leurs positions sur l’Iran et la Syrie comme points de convergence, François Hollande et Barack Obama ont affirmé que l’Afrique était le théâtre « le plus visible » du « nouveau partenariat » noué par les deux pays. Les deux chefs d’Etat avaient préalablement pris l’initiative de publier une tribune commune vantant le partenariat franco-américain, dans laquelle ils évoquaient le nouveau cours pris par les relations entre les deux pays depuis le retour de la France dans l’OTAN il y a 4 ans.
La détermination avec laquelle le pays a géré l’intervention au Mali puis en Centrafrique a été interprétée de manière très positive par les Américains. « L’alliance entre nos deux pays s’est transformée », ont déclaré les deux chefs d’Etat, soulignant le « nouvel élan » donné à la coopération franco-américaine, qui couvre divers domaines, tels que la lutte contre le terrorisme, le commerce, la diplomatie ou encore l’aide au développement.
La France est aujourd’hui l’un des plus grands marché d’exportation pour les Etats-Unis et c’est réciproque. Les deux chefs d’Etats n’ont pas manqué d’encourager les négociations en cours sur le partenariat pour le commerce et l’investissement entre les Etats-Unis et l’Union européenne, lequel est également appelé « accord de libre-échange transatlantique ». Enfin, les deux pays partageant le même intérêt concernant la reprise de l’économie européenne, davantage de discussions se dérouleront autour de ce sujet majeur.