Actuellement beaucoup de citoyens cherchent à connaitre les origines et les fondations de l’Azawouad. Les thèses relatives à sujet sont contradictoires car, chacun se base sur des histoires souvent erronées. Ainsi, nous avons pu compulser certains documents qui relatent des versions particulières. Lire notre analyse.
En 1957 donc avant l’avènement de l’indépendance des colonies françaises d’Afrique, la France voulait créer un Etat sahélo saharien appelé : l’Organisation commune des régions du sahel (OCRS). Celle-ci devrait contenir des pays comme la Mauritanie, le Mali, le Niger, l’Algérie et le Tchad. Autrement dit, l’ensemble des pays qui composent la bande sahélo-saharienne.
Félix Houphouët Boigny, le président de la République de Côte d’Ivoire décédé en 1993 allait présider cette organisation. Mais suite aux divergences d’intérêt entre les autorités françaises de l’époque et les leaders politiques des pays concernés qui étaient dominés par la soif d’indépendance, Houphouët Boigny aurait renoncé à la présidence de l’OCRS.
Avant l’adoption dudit projet, les députés de l’Assemblée nationale française avaient déjà légiféré en faveur de sa mise en application dont René Coti (socialiste). Le conflit qui prévaut aux trois régions du nord Mali en particulier à Kidal n’est qu’une guerre économique et de revendication. Ce problème s’expliquerait par le sous développement desdites zones.
Souffrent-elles de la mauvaise répartition des richesses de l’Etat par les précédents régimes? Ces thèses montrent que le Mouvement national de libération de l’Azawouad (MNLA) et les autres groupes luttent pour des intérêts personnels. Les premières phases de recherches concernant les ressources minières dont regorgent les régions nord Mali datent de l’avant indépendance précisément en 1924. La seconde étape a été faite en 1957. Ces recherches avaient décelé la présence du pétrole, du gaz, de l’uranium notamment à Tessalit.
Notons que les gouvernements précédents n’ont pas donné la confirmation au peuple Malien de l’existence de ces richesses dans les trois régions nord. L’ambition des groupes armés vise à créer leur Etat en se coupant de reste du Mali. Ce qui va leur permettre de chercher des partenaires pour l’exploitation de ces minerais. Il s’agira aussi d’effectuer le trafic des drogues sur la bande sahélo saharienne autrement dit sur les chemins du commerce transsaharien.
Le terme ‘’Azawouad’’ ne signifie pas une localité à part entière mais plutôt des zones de pâturage et de points d’eau. C’est ce qui ressort de la carte géographique du Mali à travers l’ouvrage de l’écrivain malgache Sennen Andhriamirado intitulé : «Le Mali d’aujourd’hui». Pour parvenir à leurs idées scissionnistes, le MNLA et consorts bénéficient des appuis de certains pays européen et ceux de nos concitoyens égoïstes.
S’y ajouteraient les apports de la Suisse mais dont la représentation diplomatiques au Mali a nié de telles allégations. Malgré la signature des différents traités de paix à savoir : le Pacte national de 1992 issu de l’Accord de Tamanrasset, l’Accord d’Alger signé en juillet 2002 (pour ne citer que ceux-ci) le gouvernement transitoire n’a pu se soustraire des pressions extérieures.
Il n’aurait pas fait attention en signant un Accord intérimaire avec le MNLA qui s’est avéré bidon au vu des revendications formulées par les autres fractions non armées telles le FPA, le MAA etc. Le Général Rwandais de la force de la MINUSMA Pierre Buyoya et Djibril Bassolé ministre burkinabè des affaires étrangères étaient-ils impliqués dans le processus de partition du Soudan? Si oui, le Mali subira-t-il le même sort dans les années à venir?
En tout cas, certaines actions en cours sont de nature à favoriser l’émergence des ambitions autonomistes des groupuscules au détriment de la majorité des communautés du nord. De nouveaux conflits pourraient s’éclater dans ces régions. Le gouvernement Français de l’ancien président Nicolas Sarkozy n’a jamais posé des actes concrets obligeant les représentants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) de renoncer aux velléités indépendantistes. Pareil avec le président Hollande.
À preuve, Moussa Ag Assarid passe tous ses massages sur les médias français comme TV5 Monde, RFI et France 24. Ces genres d’actes continuent jusqu’à aujourd’hui. Il convient de rappeler que pendant la transition le gouvernement Malien avait émis des mandats d’arrêt contre des responsables du MNLA et levé l’immunité de certains élus du nord.
Malheureusement, cela n’a point eu d’effet car un dernier accord a été signé au Burkina au moment où les responsables du MNLA et d’An sardine comme Iyad Aghali sont en cavale. La séparation du Soudan en deux doit servir de leçon au Malien. Par ailleurs, des exactions caractérisées par des agressions sexuelles et des amputations ont été commises par les groupes armés.
Après la libération de la ville de Kidal, les auteurs de ces crimes ont échappé à la justice nationale et internationale. En quoi le président Hollande peut-il aider le Mali en facilitant la traduction de ces criminels devant une juridiction? Il en sera-t-il de même du côté de la Mauritanie, de l’Algérie ou du Burkina qui accueilleraient des bandits armés en fuite?
Ces derniers ont commis de graves violations du droit de l’homme par des tueries, vols et épuration raciste traduisant par l’expulsion des peaux noires de Kidal vers Gao. Les présumés coupables doivent répondre de leurs actes. Et que dire de la tuerie, le 17 janvier 2012, des militaires Maliens dans le camp de Aguelhok?
Il faut souligner que notre pays souffre des projets de son colonisateur qui ont échoué. De 1960 à nos jours soit 50 ans d’indépendance, qu’est-ce que nous avons pu faire? Le président démocratiquement élu en août 20013, en l’occurrence El Hadji Ibrahim Boubacar Keita, pourra-t-il trouver des solutions à ces problématiques qui font partie des cauchemars des Maliens?
Source: Ciwara Info