Après une réunion d’urgence tenue, le 4 juillet 2023 à son département avec son collègue de la sécurité et de la protection civile, sur la recrudescence des accidents de la circulation routière, Mme Dembélé Madina Sissoko et Général de brigade Daoud Aly Mohammedine ont signé un communiqué conjoint le 12 juillet dernier.
Selon le document de deux pages, des échanges ont eu lieu avec les services techniques, les compagnies de transport public des voyageurs et des chauffeurs sur les causes de ces accidents impliquant des véhicules de transport public des voyageurs. Des propositions concrètes de solution ont été proposées.
Il ressort des conclusions que ces drames routiers surviennent notamment pendant la nuit. Et sont liés aux excès de vitesses, à l’installation anarchique de ralentisseurs de vitesse, aux insuffisances dans la mise en œuvre des sanctions des violations du code de la route et de la réglementation de la profession de transporteur routier. S’y ajoutent l’incivisme de certains usagers de la voie publique par les vendeurs ambulants ; l’utilisation du chauffeur doublant par certains compagnies de transport public des voyageurs en lieu et place de chauffeur relais sur les longues distances ; le dépassement du nombre de places autorisé dans les véhicules des transports des voyageurs ; le mauvais état technique de certains véhicules ; la consommation des stupéfiants et des substances psychotropes par certains chauffeurs professionnels ; la non application des textes relatifs au contrôle routier.
Plusieurs mesures fortes
En conséquence, plusieurs mesures fortes ont été annoncées par les deux ministres. Il s’agit de l’interdiction de la circulation des véhicules de transport public de voyageurs entre 00h et 5h du matin sur les axes routiers interurbains et internationaux ; le respect strict par les véhicules de transport public de voyageurs des limites de vitesse fixées à 50 km/h en agglomération et 90 km/h en rase campagne ; la mise aux normes des ralentisseurs de vitesse installés anarchiques sur les axes routiers ; la soumission des chauffeurs professionnels à la visite médicale périodique ; l’application stricte de la réglementation relative au contrôle technique des véhicules ; l’application des sanctions administratives et des peines prévues par les textes en vigueur ; l’intensification des activités de formation et de sensibilisation à l’endroit des chauffeurs professionnels et des gérants des compagnies de transport public de voyageurs.
«Les ministres engagent les services techniques compétents des deux départements à prendre toutes dispositions pour mettre en œuvre les mesures arrêtées », précise le communiqué conjoint.
Si une chose est de prendre des mesures, une autre est de les appliquer. On attend donc de voir.
Fatoumata Djourté et Soundié Koné, stagiaires