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Haut Conseil Islamique du Mali : Ibk sème la confusion

Il est censé être au service de l’islam. Malheureusement, il est utilisé pour servir le prince du jour. Il s’agit bien du Haut Conseil Islamique. D’où depuis le hold-up électoral, la tension est au comble. Et, il est prévu de nouvelles assises ou la création d’un autre haut conseil.

 Mahmoud Dicko haut conseil islamique mediateur imam

Le Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) doit être l’émanation de toutes les confessions ou sectes islamiques. Mais sa copie actuelle prête à confusion. Il est à connotation wahhabite.

Face aux nombreuses difficultés qu’il n’arrive pas à résoudre, le pouvoir qui a été presque mis en place par la complicité de la junte militaire et certains islamistes, est aux abois. Pour se préserver, il s’est finalement appuyé sur les acteurs électoraux. Pour autant, IBK semble s’adosser sur le Roi Mohamed VI qui n’a rien à voir avec les wahhabites. Ou tout simplement, il souffle le chaud et le froid, ce qui a, semble-t-il été compris par le Roi qui ne l’a pas accueilli à Fès pour sa visite pourtant officielle.

 

Après la réélection de Mahmoud Dicko, contre toute attente, car il était minoritaire sur le plan national, nous étions de ceux qui affirmaient qu’il est au service du pouvoir. Pourquoi ?

 

Venus de différents horizons du pays, les fidèles musulmans sont, en grande partie, restés sur leur faim pour cette élection. Tout simplement, ils ont été sidérés de l’injonction du pouvoir dans la réélection de Dicko. Qui, pourtant ne détenait point la majorité. Sous la pression du pouvoir et la stratégie adoptée, Dicko a été réélu. Comment ?

 

D’abord, sur l’ensemble du territoire et du district de Bamako, Thiam était le favori. Il avait avec lui la plupart des régions du pays. Notamment Kayes, Ségou, Mopti, Gao et Tombouctou tandis que Dicko se retrouvait avec Sikasso et Kidal. Alors, au vu de cette réalité, le début du congrès a été perturbé. Ainsi, il a été décidé que le président IBK recevra les deux camps pour la conduite à tenir. Contrairement à cette assertion, c’est le camp Dicko qui est reçu. Et puis, il a été indiqué que le congrès est reporté à une date ultérieure poussant certains délégués proches de Thiam à retourner dans leur base. A la grande surprise de ceux-ci, un communiqué laconique lu sur l’ORTM appelle les congressistes à la reprise des travaux. Toute chose qui engendra un second blocage. Pour le décanter, il a fallu l’intervention de Bani, Chérif Madani Haïdara et d’autres bonnes volontés. C’est ainsi que le congrès a continué son petit bonhomme de chemin jusqu’à l’élection montée tout azimut de Mahmoud Dicko. Pour une certaine opinion, il s’agit pour lui de se battre pour les intérêts d’IBK au sein de la communauté musulmane du pays. Et puis de promouvoir davantage la doctrine wahhabite sur les autres doctrines dans le pays.

 

Par cette gestion clanique, le président 77% sème la confusion. Ainsi, après cette mascarade électorale, les jeunes tels que Macki Bah, Chouala Bayaya Haïdara et tant d’autres sont montés au créneau. Ils demandent purement et simplement la reprise de l’élection afin que les choses se fassent dans les règles de l’art. Macki Bah très remonté indique ceci : « L’élection de l’autre jour est celle d’IBK qui a mis son homme et non celle des membres du HCIM… « . C’est dire que la tension est au comble. Il est donc très important pour le pouvoir de se réveiller afin que notre pays ne bascule pas dans une crise islamo-islamique aux conséquences incalculables. Que Dieu sauve notre Patrie !

Boubacar DABO

SOURCE: Zénith Balé

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