L’Accord pour la paix et la réconciliation, la Loi de la libre administration des collectivités territoriales et le code des collectivités territoriales étaient, vendredi et samedi, au centre d’une session de renforcement des capacités organisée par la National Democratic Institut (NDI-Mali), une organisation non gouvernementale américaine oeuvrant pour le renforcement et le développement de la démocratie à travers le monde. La session était destinée à des conseillers nationaux et techniciens du Haut conseil des collectivités (HCC).
La rencontre de deux jours s’est tenue au siège de ladite institution en présence de son 1er vice-président, Azaz Ag Loudag Dag et du directeur résident de le NDI, Dr Badié Hima. Elle a été l’occasion de faire le diagnostic de la Loi sur la libre administration des collectivités territoriales, le code des Collectivités territoriales et l’avant-projet de décret de transfert des services déconcentrés de l’Etat aux collectivités. Elle a aussi identifié les difficultés et les contraintes de mise en exécution de ces textes au niveau national, tout en mettant l’accent sur les réformes relatives à l’assainissement, à la santé et à l’éducation touchant les collectivités territoriales.
Des thèmes sur lesquels le NDI a mis en œuvre plusieurs programmes d’appui aux communautés locales dans les communes de N’Tossoli (Koutiala), Sio (Mopti) et Koniakary (Kayes). Les programmes ont été financés par le National Endowment for Democracy, une fondation privée à but non lucratif des Etats-Unis, fondée en 1983, dont l’objectif est le renforcement et le progrès des institutions démocratiques à travers le monde.
Le partenariat entre le NDI et le Haut conseil des collectivités, pourrait, selon le 1er vice-président du HCC, «mieux se comporter, si les deux parties évaluaient mieux les perspectives et les opportunités» de la mission de veille de ladite institution sur les collectivités territoriales. Mais, ajoute Azaz Ag Loudag Dag, «ceci n’enlève rien à la reconnaissance que nous avons des actions déjà réalisées au compte de l’institution depuis 2016». Selon lui, le calendrier de mise en œuvre des réformes, surtout celles induites par l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, évolue et mérite un appui conséquent.
L’objectif global de cette session, dira, le directeur résident Sénior du NDI, est le renforcement du HCC sur les réformes de la décentralisation au Mali. Et Dr Badié Hima d’ajouter que l’institut projette, « après la tenue de cette session, une série d’ateliers de restitution et d’échanges dans les communes de Sio, N’Tossoni et Koniakary, afin d’asseoir les compréhensions des communautés » sur les thèmes cités plus haut et recueillir leurs recommandations et suggestions sur le processus de transfert des services.
Pour Azaz Ag Loudag Dag, les thématiques cadrent parfaitement avec les missions et le mandat du HCC. «Les discussions qui émailleront de cette session devront nous permettre de nous projeter dans l’avenir par la formulation de recommandations et d’observations pertinentes pour améliorer la loi sur la libre administration des collectivités territoriales, le code des collectivités territoriales et l’avant-projet de décret de transfert des services déconcentrés de l’Etat aux collectivités », a-t-il soutenu.
Azaz Ag Loudag Dag a, enfin, exhorté ses collègues à plus d’engagement et de don de soi, pour une meilleure atteinte des résultats de cette session de renforcement des missions du Haut conseil des collectivités.
Khalifa DIAKITÉ
Source: Essor