Le président de la Fédération Nationale des Producteurs d’Huile et d’Aliment Bétail du Mali (FENAPHAB), Mouctar Goïta, et ses membres, étaient, le jeudi 30 mars 2023, à la maison de la presse, afin d’expliquer les raisons qui ont occasionné la hausse des prix du tourteau dans notre pays. Il ont profité de cette occasion pour rejeter en bloc les accusations faites à leur encontre par l’association des éleveurs du Mali, arguant qu’ils sont responsables de la hausse des prix.
« La hausse des prix du tourteau au Mali n’est pas une création de la Fédération Nationale des Producteurs d’Huile et d’Aliment Bétail du Mali (FENAPHAB). Elle est due à plusieurs facteurs dont en premier plan la non-exécution de l’exonération dont l’Etat nous avait promis », a expliqué Mouctar Goïta, le président de la FENAPHAB. Selon lui, ils ont commencé les démarches avec les responsables du pays pour l’exonération depuis le mois d’août 2022 et la date butoir était le 31 janvier 2023. « L’arrêté pour l’exonération a expiré et il est du pouvoir de l’Etat de faire une dérogation, mais rien n’est fait dans ce sens jusqu’au moment où on parle. Secundo, la campagne de la CMDT de cette année a été un échec total alors qu’on a nos argents avec cette société. On s’est endetté pour payer notre argent et la campagne a été un échec. Ce qui fait qu’on ne pourra pas avoir de la graine pour faire du tourteau. On a voulu en acheté dans les pays voisins aussi, mais la plupart d’entre eux ont refusé de nous en vendre et ont évoqué qu’ils commencent à avoir eux aussi des usines qui en auront besoin », a-t-il dévoilé.
Le président de la FENAPHAB a, dans ses propos, signalé que l’association des éleveurs du Mali les accuse, alors qu’ils n’y sont pour rien quant à la hausse des prix du tourteau au Mali. Le président a souligné que la flambée des prix aura des répercutions sur toutes la chaîne, y compris prix le kilogramme de la viande. Le secrétaire général de la FENAPHAB, Sidiki Diabaté, a affirmé qu’ils ont tapé à toutes les portes afin d’éviter la flambée des prix du tourteau en vain et qu’ils ont aussi tiré la sonnette d’alarme afin qu’on n’en arrive pas à ce point. Diabaté a expliqué qu’ils ont proposé aux autorités compétentes comme plan alternatif la culture de l’herbe à l’éléphant. A ses dires, ils sont parvenus à avoir des hectares dans la zone de l’office du Niger, mais le problème sécuritaire dans le centre du pays est un handicap majeur à l’accès à ces parcelles. Enfin, le secrétaire général a rappelé que la CMDT ne leur propose que 35 000 tonnes de coton graine chaque année, alors qu’ils ont au moins besoin d’un million de tonnes pour faire tourner leurs usines à plein temps.
Moussa Samba Diallo