La marche de protestation pour exiger le départ du Général Sidi Touré, Gouverneur de la Région de Mopti, est orchestrée par des individus mal intentionnés. Tel est l’avis de la majorité des Mopticiens qui dénoncent ces manifestations tous azimuts. Un tour dans la ville, vous vous rendez compte de la machination autour de cette affaire qui défraie la chronique dans la Venise malienne
«Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de rage », dit un adage de chez nous. Telle la hargne dirigée contre le Gouverneur de Mopti, Général Sidi Touré. Celui qui a quitté son Bureau climatisé pour aller à la rencontre de ses populations. Sans répit, il se rend dans les zones considérées en insécurité totale afin de voir à l’œil nu leur vécu et apporter des solutions idoines. La mise en place des Brigades ou postes de sécurité militaires dans la zone porterait ses marques. En tant que Spécialiste en renseignements, ce militaire hors pair sait apprécier la situation sécuritaire. Il s’est révélé être l’Homme de la situation par ses prises de contact avec les autorités des services compétents, les sensibilités politiques, administratives, militaires, sécuritaires, religieuses et coutumières dès les lendemains de sa prise de fonctions à la tête de la Ve Région. Ces initiatives ont permis de rapprocher les populations des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) déployées dans cette partie du territoire national. Non seulement, les populations ont compris le bien-fondé de leur présence, mais des liens de collaboration à tisser entre populations et Forces armées et de sécurité déployées sur le terrain. Par son esprit de fair-play, il a établi le cordon ombilical entre les milices d’autodéfense et les FDS et les chasseurs traditionnels communément appelés les Dozos. Ces derniers savent désormais leurs limites dans la défense de leurs communautés respectives. Même s’il n’est pas parvenu à les faire déposer les armes, pour le moment, en tout cas, il les a convaincus par rapport à l’obligation de procéder au dépôt d’armes afin de faciliter la réintégration de certains d’entre eux dans les forces armées et sécurité.
Ces faits lui valurent l’estime et la considération des populations locales.
Sa demande à quitter les lieux ne s’expliquent pas disent les opposants à son départ. C’est une pure orchestration de réclamer son départ de la Région.
Pour mieux machiner, ils créent des liens de relation avec le PM et lui.
« Mais, est-ce à dire que le Chef de Gouvernement ne fait pas son travail à la tête du Gouvernement du Mali ? Pourquoi créer des liens qui n’existent pas entre des cadres et lui ? », s’interrogent les partisans au maintien du Gouverneur.
Pour eux, il ne fait l’objet d’aucun doute, il y a des mains invisibles qui montent les populations contre le Gouverneur. Ces mains invisibles se cachent les populations pour régler leur compte au gouvernement. Nous ne nous laisserons pas faire. Pour nous, l’heure est à la conjugaison des efforts pour mettre un terme à l’insécurité dans la zone. Toutes autres revendications s’apparentent à des diversions. Telle est la position des partisans au maintien du Gouverneur. Ils appellent l’Etat à ses responsabilités pour dénicher les ennemis à la paix. Vouloir résoudre un problème par la violence, on finit par y tomber. Pour éviter cet effet de Damoclès, laissons le Général à son poste et jugeons-le suivant ses actions».
C’est le souhait qu’expriment les partisans à son maintien à l’adresse des plus hautes autorités du pays. Que le Gouverneur ne constitue pas un bouc émissaire des individus mal intentionnés prêts à provoquer des violences ; d’où leur appel à la vigilance des autorités.
Le départ du Chef de l’Exécutif régional n’est pas la solution à l’insécurité. Que les citoyens fassent preuve de dépassement de soi pour résoudre la crise sécuritaire que vit le pays. «Pas de chasse à l’Homme», ajoutent les partisans du maintien du Gouverneur.
Ambaba de Dissongo, depuis la Venise malienne
Source: L’Observatoire