Maïmouna Ibrahima Maïga, est journaliste. Elle affirme avoir été victime de harcèlement «C’est la chose la plus gênante qui soit. Parce que tout le monde voit personne ne réagit ». Comme elle, de nombreuses autres journalistes sont harcelées en milieu professionnel. Mais, celles-ci gardent le silence par peur de perdre leur travail.
« Souvent ça arrive. C’est de l’humour noir en fait, mais tu sais que c’est du harcèlement. Souvent on laisse passer », témoigne cette autre journaliste travaillant à Bamako. « Parfois nous sommes sous-estimés, il y a certains patrons de presse qui peuvent vouloir profiter de cette occasion », déplore cette jeune journaliste. « Même quand on demande aux femmes si vous avez été victimes de harcèlement, elles disent non par peur des représailles », réplique une autre.
La souffrance dans le silence
Pour protéger ces femmes de médias, l’alliance des professionnels de la presse écrite procède à des séances de sensibilisation pour doter ces femmes de capacités à lutter contre ce fléau. Sa présidente Dado Camara reconnaît que es pratiques sont réelles et connues de tous. Mais elles signalent qu’il n’existe pas à ce stade de plaintes formelles.
« On a eu des plaintes, mais on le dit entre nous. Ce ne sont pas des plaintes formelles. On cause entre nous. On se donne des idées. On se donne des conseils » dit-elle.
Ces organisations des femmes de médias incitent alors les victimes de harcèlement à porter plainte, car pour elles, c’est le seul moyen d’endiguer ce phénomène dans les médias.
Source: Studio Tamani