Les responsables du Syndicat national des banques, assurance, établissements financiers et commerce du Mali (Synabef) étaient face à la presse, le samedi 23 octobre dernier, à leur siège sis à Sébénikoro. L’objectif était d’édifier l’opinion nationale et internationale sur le préavis de grève de 72 heures (27, 28 et 29 octobre 2021) du Synabef. Au cours de cette rencontre, le secrétaire général du Synabef a demandé le départ de M. Bréhima Amadou Haïdara à la tête de l’Apbef.
Le point de presse était animé par Hamadoun Bah, secrétaire général du Syndicat national des banques, assurance, établissements financiers et commerce du Mali (Synabef), accompagné par plusieurs membres du bureau dont Siguignon Sanogo, Abdoulaye Kéïta, Cheick Oumar Diakité. Selon le conférencier, cette rencontre avec les hommes de média avait pour but d’informer l’opinion nationale et internationale sur le préavis de grève de 72 heures du Syndicat national des banques, assurance, établissements financiers et commerce du Mali (Synabef).
“C’est suite à la résolution de l’Assemblée générale extraordinaire des salariés des banques, assurances, établissements financiers, microfinances et commerce du 21 septembre que les membres du Synabef ont décidé d’observer une grève de 72 heures reconductible jusqu’à la satisfaction des droits des travailleurs. Il s’agit, entre autres, de la transposition des augmentations de salaire obtenues en 2021 conformément au procès-verbal de conciliation signé le 5 février 2021 entre l’Untm, le Gouvernement du Mali et le Cnpm ; la finalisation de la relecture de la Convention collective des banques, assurances, établissements financiers et commerce du Mali ; le départ sans condition de M. Bréhima Amadou Haïdara et Fantamandi Kéita de la Bdm-sa, responsables de faux et usage de faux en vue de nuire à un travailleur de la Bdm-sa et de la présidence de l’Apbef pour un climat social serein et apaisé… “, a-t-il précisé.
“Nous avons demandé le départ sans condition du directeur général de la BDM-sa, M. Bréhima Amadou Haïdara qui est également le président de l’Apbef (Association des professionnels des banques et établissements financiers du Mali). Il se trouve que derrière cette demande, nous nous fondons sur le fait que depuis qu’il est arrivé à la tête de l’Apbef, nous serons à partir du 27 octobre 2021 à notre troisième grève à l’intervalle de deux ans. Chose qui est dangereuse pour notre secteur et nous demandons son départ pour la stabilité de notre environnement. Une grève dans les secteurs financiers et commerciaux est extrêmement dangereuse. Conscient de cela et en syndicaliste de développement, nous demandons son départ afin que le secteur soit désormais apaisé”, a-t-il déclaré. Il a également évoqué que le départ de M. Bréhima Amadou Haidara préservera la Bdm-sa. “C’est la première fois dans l’histoire que les dirigeants d’une institution financière comme la Bdm-sa sont accusés par un client d’avoir fait usage de faux en fournissant une fausse lettre. Nous disons que cela est extrêmement dangereux pour la Bdm-sa. Surtout que dans cette affaire, les responsables de la Bdm-sa ont été alertés par la lettre du client. Ils devaient normalement se mettre à la tâche et chercher l’auteur de cette fausse lettre au niveau de la Banque pour le sanctionner. Au lieu de cela, ils ont continué à utiliser cette fausse lettre contre la pauvre dame. En tant que syndicaliste, nous demandons, au nom de la stabilité sociale, le départ d’un tel dirigeant à la tête de la Bdm-sa”, a-t-il laissé entendre.
Mahamadou TRAORE