Moussa Dadis Camara s’est retiré de la vie publique depuis quelques années, suite à la tentative d’assassinat dont il a été victime. Ce retrait anticipé, (lui-même ne l’avait pas prévu) de la scène médiatique mais surtout cette retraite forcée au Burkina Faso lui a permis d’observer la vie politique de son pays depuis l’étranger.

Et face à la déception suscitée par la présidence Condé, Moussa Dadis Camara a décidé de se remettre en selle. Un parti a même été créée pour le soutenir. Récemment son alliance avec le leader de l’opposition, Celou Dalein Diallo n’a pas plus à tout le monde… C’est le moins qu’on puisse dire. Quelques semaines après sa remise en scelle, l’affaire du stade resurgit. Pourquoi à ce moment précis? Pourquoi pas avant? Son désir de revenir en politique a t-il soudain raffraichit la mémoire à la justice?

Nul ne peut affirmer avec certitude que la justice est orientée. Toutefois, plusieurs éditorialistes panafricains pointent du doigt ce timing pour le moins ajusté de sa mise en inculpation. Et si les panafricanistes s’en mêlent, c’est parce que Moussa Dadis Camara, avait, au début de son mandat lancé une offensive contre l’exploitation des richesses guinéennes. Certes la démarche de l’ancien putschiste était maladroite (scènes d’humiliation publique des acteurs considérés comme opposés au bien du peuple guinéen), mais il avait annoncé (avant de prendre goût au pouvoir et vouloir se présenter aux élections) un certain nombre d’actions en vue d’assainir le milieu minier guinéen.

Faire la lumière sur le drame du stade est sans aucun doute important, mais tout devrait se faire dans les règles de l’art, sans orientation de la justice!

 

Source: lanouvelletribune.info