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Guinée : les violences font des morts au lendemain du scrutin

La capitale guinéenne Conakry a été le théâtre d’affrontements sporadiques lundi au lendemain d’un référendum sur la Constitution marqué par les violences, a constaté un correspondant de l’AFP. Des heurts sporadiques ont mis aux prises des jeunes et les forces de sécurité tirant à balles réelles dans les quartiers de Wanindara, la Cimenterie ou encore Cosa. Les activités dans la ville, commerce, circulation, ont été fortement ralenties ou mises en suspens.

 

Conakry et plusieurs autres villes guinéennes ont connu dimanche un nouvel accès de fièvre à l’occasion d’un référendum organisé par le pouvoir pour une nouvelle Constitution. Au moins 11 civils ont été tués par les forces de l’ordre dans tout le pays, principalement dans la capitale, a affirmé le collectif qui mène la contestation depuis des mois. Les autorités parlent de deux morts, dans “différentes violences et (des) affrontements entre militants”, et deux autres “par accident et par arrêt cardiaque”.

La Guinée, pays pauvre malgré d’importantes ressources naturelles, est en proie depuis mi-octobre à des violences, des manifestations massives ou des journées villes mortes contre le projet prêté au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat fin 2020. Avant dimanche, le mouvement avait coûté la vie à 32 civils et un gendarme, selon un décompte de l’AFP.

L’opposition accuse le président de vouloir changer la Constitution pour pouvoir se succéder à lui-même. M. Condé entretient le flou sur ses intentions, mais a effectivement soumis dimanche un projet de nouvelle Constitution à référendum, malgré les protestations, la réprobation internationale et les doutes sur la régularité des listes électorales.

La consultation référendaire se doublait d’élections parlementaires repoussées à plusieurs reprises. Elle s’est tenue dans l’ombre de la pandémie du nouveau coronavirus qui accapare l’attention internationale.L’opposition avait appelé non seulement à boycotter le vote, mais à empêcher sa tenue.Le gouvernement n’avait toujours fourni aucune indication lundi en fin d’après-midi sur le taux de participation ou la date de l’annonce de résultats.

source : afp

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