La junte militaire, au pouvoir en Guinée depuis le coup d’État du 5 septembre 2021, a accepté de rendre le pouvoir aux civils au bout de deux ans, selon un document de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, transmis à l’AFP vendredi 21 octobre.
La junte au pouvoir en Guinée a accepté de rendre le pouvoir aux civils au bout de deux ans, renonçant sous la menace de sanctions imminentes à diriger le pays pendant trois années, indique un document de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
« Dans un compromis dynamique, les experts de la Cedeao et de la Guinée ont conjointement développé un chronogramme (calendrier) consolidé de la transition étalé sur 24 mois », dit ce document transmis vendredi 21 octobre à un correspondant de l’AFP et publié sur les réseaux sociaux par la junte. Le document ne précise pas quand commence cette période de 24 mois.
Céder la place à des civils
Le colonel Mamady Doumbouya a pris le pouvoir par la force le 5 septembre 2021 en renversant avec ses hommes le président civil Alpha Condé. Il s’est fait investir président depuis.
Il s’est engagé à céder la place à des civils après des élections. La junte avait jusqu’alors affirmé son intention de gouverner pendant trois ans, le temps pour elle d’organiser des élections crédibles et de mener à bien d’importantes réformes nécessaires à ce qu’elle appelle une « refondation » de l’État guinéen.
La Cedeao a estimé un tel délai inacceptable. Le 22 septembre, les dirigeants des États membres réunis en sommet à New York sans la Guinée avaient donné un mois aux autorités pour présenter un calendrier « raisonnable et acceptable », faute de quoi des « sanctions plus sévères » que celles déjà imposées au pays seraient appliquées.
Source : La Croix (avec AFP)