Après la tentative de coup d’État qui a duré 5 heures d’horloge ayant fait 11 morts en Guinée-Bissau le mercredi 2 février 2022, une vaste opération a été lancé par l’armée pour traquer l’ensemble des personnes impliquées y compris au sein du gouvernement.
Dans l’après-midi du mardi 1er février 2022, la Guinée-Bissau, petit pays de l’Afrique de l’Ouest était le théâtre d’une tentative de coup d’État contre le régime du président Umaro Sissoco Embalo arrivé au pouvoir le 27 février 2020. A quelques jours du deuxième anniversaire de son élection à la magistrature suprême de cette ancienne colonie portugaise, le président Embalo a pu contrôler la fronde de certains militaires mécontents qui voulaient le chassé du pouvoir.
En effet, mardi, des tirs nourris ont été entendus dans le secteur du palais du gouvernement lors d’un conseil des ministres extraordinaires, à Bissau, capitale de la Guinée-Bissau. Cette tentative au cours de laquelle, 11 personnes ont perdu la vie, selon le gouvernement bissau-guinéen ne doit pas rester impunie, affirment des responsables militaires qui assurent avoir entamé une vaste opération pour retrouver l’ensemble des commanditaires qui voulaient écourter le mandat d l’ancien général de l’armée bissau-guinéen, arrivé au pouvoir en février 2020.
Jusqu’en 2020, aucun président démocratiquement élu dans le pays n’a pu finir son mandat dans cette ancienne colonie portugaise, ils ont tous été renversé à mi-chemin.
Selon le porte-parole du gouvernement, non moins, ministre du Tourisme, Fernando Vas, 11 personnes dont quatre civils ont perdu la vie lors de ce théâtre. Il a donné ces chiffres au cours d’une conférence de presse à Bissau le mercredi soir. « Le gouvernement déplore (…) la perte de 11 vaillants hommes au cours de l’attaque. 11 victimes, des militaires et paramilitaires, quatre civils dont le chauffeur et un haut cadre du ministère de l’Agriculture » a-t-il déclaré.
Par ailleurs, depuis 2015, date de la guerre ouverte entre Jose Mario Vaz et Domingos Simões Pereira, le pays est enlisé dans une crise politique.
Au cours de la conférence de presse qu’il a animé, après l’échec du putsch contre lui, Umaro Sissoco Embalo a déclaré, « on a voulu tuer le président », avant de remercier les forces de défense et de sécurité d’avoir fait échec au coup d’État et de dénoncer « un acte préparé et organisé ».
En outre, la Guinée-Bissau, une petite nation d’environ deux millions d’habitants frontalière du Sénégal et de la Guinée, est abonnée aux coups de force. Depuis son indépendance du Portugal en 1974, elle a connu quatre putschs dont le dernier date de 2012. Une kyrielle de tentatives de coup d’État et une valse des gouvernements.
Ibrahim Djitteye
Source: LE PAYS