En Guinée-Bissau, le chef des armées a dû quitter ses fonctions. Le général Antonio Indjai est à l’origine des coups d’Etat de 2010 et de 2012 et reste recherché par les Etats-Unis pour trafic de drogue.

Le général Antonio Indjai, le véritable homme fort, a-t-il été limogé comme l’indique le décret présidentiel émis lundi dans la soirée ou serait-il parti de son propre gré comme le soutiennent certains officiers proches de lui ? Selon la note officielle, le mandat du général Indjai à la tête de l’armée est arrivé à terme avec l’entrée en fonction en juillet du nouveau gouvernement démocratiquement élu.

Mais une source proche de l’armée a indiqué à RFI que le général avait exprimé son intention de partir jeudi dernier lors d’une rencontre entre le président José Mario Vaz et la hiérarchie militaire. La même source a ajouté que le chef d’état-major avait indiqué qu’il ne veut pas être un obstacle à la réforme annoncée dans les forces de défense et de sécurité.

Mandat d’arrêt pour trafic de drogue

A 58 ans, le général Indjai n’a pas que des amis, aussi bien au sein de ses troupes que dans le milieu politique et diplomatique. Certains ambassadeurs ne cachent pas leur mépris pour cet officier qui a gravi tous les échelons militaires en une décennie.

Le général Indjai est sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par la police américaine antidrogue. Le président José Mario Vaz a convoqué le Conseil national de défense, un organe rattaché à son cabinet, pour se pencher sur le choix d’un nouveau chef d’état-major.

Source: RFI