L’invasion russe a notamment une incidence majeure sur l’exportation de céréales d’Ukraine, ce qui contribue aux graves pénuries alimentaires auxquelles sont confrontées les régions les plus pauvres du monde.
L’impact mondial du conflit en Ukraine se fait sentir sur le système humanitaire. Cette guerre, qui entrera mercredi dans son septième mois, a poussé les gens “à un point de rupture critique”, a expliqué mardi 23 août dans un communiqué Francesco Rocca, président de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). “Les effets de choc dévastateurs ne font qu’augmenter alors que le conflit dure, avec la hausse des prix de la nourriture et de l’énergie ainsi que des crises alimentaires qui s’aggravent”, a-t-il ajouté.
“La crise s’est étendue à tout le système humanitaire et l’a soumis à un stress énorme”, a souligné Birgitte Bischoff Ebbesen, directrice régionale de l’IFRC pour l’Europe et l’Asie centrale. “Cela aura un effet durable sur la capacité des organisations humanitaires et des donateurs à répondre aux urgences ailleurs”, selon elle. L’invasion russe a notamment une incidence majeure sur l’exportation de céréales d’Ukraine, ce qui contribue aux graves pénuries alimentaires auxquelles sont confrontées les régions les plus pauvres du monde.
La crainte de l’hiver en Ukraine
Malgré les efforts pour la reprise des livraisons de céréales ukrainiennes par la mer Noire, ces exportations sont en chute de 46% depuis le début de l’année, selon l’IFRC. “Cette chute massive a un effet majeur sur la Grande Corne de l’Afrique, où plus de 80 millions de personnes connaissent une faim extrême – la pire crise alimentaire des 70 dernières années”, insiste la Fédération.
En Ukraine, la situation est évidemment très difficile, des millions de personnes ont dû quitter leur foyer et les besoins en produits essentiels (carburant, nourriture) vont encore s’accroître avec l’hiver qui se profile. “Ce sera l’hiver le plus dur”, a observé Maksym Dotsenko, directeur général de la Croix-Rouge ukrainienne, lors du point presse. “Les besoins augmentent” et les conséquences se feront sentir au-delà de l’Ukraine, a-t-il averti.
Source : Franceinfo avec AFP