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Guerre de tranchées à la CAFO : Le poste de Coordinatrice, facteur catalyseur !

La Coordination des Associations et Ongs Féminines (CAFO) est sans coordinatrice depuis le 11 avril dernier, date de la nomination de Mme Traoré Oumou Touré au gouvernement d’AIM. Cette dernière garde toujours les rênes de la faitière en refusant de démissionner de son poste de coordinatrice. Chose qui est à la base des remous au sein de la faitière où des voix se lèvent pour réclamer sa démission des instances dirigeantes et la tenue d’AG pour remettre les choses sur les rails.

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La CAFO, la faitière des organisations féminines  traverse ces derniers des périodes troubles. Celles-ci sont  nées du refus de l’actuelle ministre de la promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille et Coordinatrice de la faitière à passer le témoin à une personne après sa nomination dans l’actuel gouvernement dirigé par AIM.

Depuis sa nomination à aujourd’hui, elle refuse non seulement de démissionner de son poste, mais détient aussi les clés des bureaux et documents administratifs mettant un coup d’arrêt aux activités des faitières. Malgré les demandes incessantes faites à elle à passer le témoin, l’ex coordinatrice et non moins ministre reste de marbre, comme pour dire que la CAFO est sa propriété privée. La commission intérimaire mise en place à cette effet  juge inadmissible l’attitude de la ministre de la promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille à vouloir gérer les deux structures. La commission intérimaire était face à la presse pour exprimer son ras-le- bol face au refus de Mme Traoré Oumou Touré a remettre les clés de la structure. Par la voix de Mme Mariko Mak Coulibaly, les protestataires fixent au 10 juillet 2017 comme ultimatum à l’ex coordinatrice à passer le témoin sous peine de voir des actions d’envergures lancées à son encontre. Pour les protestataires, la CAFO ne peut être la propriété de personne. Elle est le bien commun de toutes les femmes du Mali et ne peut en être autrement.

Devant la presse, la commission intérimaire a adressé des piques à l’endroit de la coordinatrice sortante, notamment la gestion opaque des fonds des partenaires, le placement de ses proches à beaucoup de postes. Un clanisme qui ne dit pas son nom. A cause de sa gestion, beaucoup d’organisations membres sont mises à la touche. Chose que juge inadmissible les membres de la commission intérimaire qui demandent à Mme le ministre de passer le relai à une autre personne. Le ministère étant un poste et la CAFO, une organisation de la société civile, donc les deux structures  ne peuvent pas faire bon ménage ensemble, d’où leur demande de sa démission. Un autre grief est non des moindres adressés à Mme Traoré Oumou Touré est de laisser la CAFO fonctionner dans l’illégalité, car  depuis 2012 qu’a pris fin son mandat. Malgré tout, elle n’a pas songé à organiser une AG générale de renouvellement de ses instances. Chose qui ajoute à leur colère.

Les protestataires se réservent d’organiser des marches de protestation et autres actes d’envergure au cas elle refuserait de passer le témoin avant le 10 juillet délai de rigueur. Maintenant que cet ultimatum ait épuisé, les regards sont tournés sur la commission intérimaire pour la suite qu’elle entend donner à sa requête.

La CAFO vient de connaitre une autre crise d’ampleur après celle de 2008 qui a conduit au départ de certains de ses ténors à l’image de Mme Dembélé Ouleymatou Sow qui a crée la FENACOF Nièta kura.  La crise actuelle est celle de trop juge des observateurs avertis qui en appellent à l’arbitrage de la Première Dame pour éteindre le feu qui couve en la demeure.

Par Hassane Kanambaye

 

Le Progrès

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