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Guerre dans le monde : L’ONU, un machin génocidaire

L’organisation internationale l’ONU a été constituée, en 1945 pour succéder à la Société des Nations (SDN) par les États qui ont accepté de remplir les obligations prévues par la  Charte des Nations unies signée, le 26 juin à Sanfrancisco, en 1945, en vue de sauvegarder la paix et la sécurité internationale et d’instituer entre les nations une coopération économique, sociale et culturelle. L’ONU dont le siège est à New York a officiellement commencé à exister, le 24 octobre 1945. La Chine, les États-Unis, la France, la Grande Bretagne et la Russie ont un siège permanent et un droit de véto au Conseil de Sécurité. L’Afrique est représentée par la France à cause du rang qu’elle occupe à l’ONU avec un cortège d’États clients qui votent à sa suite. Cinquante et un (51) États africains sont fondateurs des Nations unies.

 

Après soixante (60) ans d’indépendance de plusieurs pays africains et soixante-quinze (75) ans d’existence de l’ONU, il y a lieu de dresser un bilan. L’Afrique est ainsi le lieu de toutes les ingérences. L’ingérence  étatique déléguée par la Communauté internationale aux agences de l’ONU et qui s’exprime à la fois par les opérations de maintien de la paix et par les missions  de bonne gouvernance à travers la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). Les États africains sont membres des principales organisations internationales mais ils ont peu voix au chapitre dans cet ordre international. Ils font également partie du mouvement des non alignés.

À défaut de gouvernement mondial, capable d’imposer des disciplines et des sanctions, il y a mise en place d’une  gouvernabilité mondiale, à travers les négociations des règles internationales, l’élaboration de normes et de valeurs et un ensemble de régulations assurées par des acteurs divers. À l’intérieur des organisations internationales, se jouent ainsi des rapports d’influence, de négociation, voire d’imposition de décisions.

 

Guerres en Afrique

Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique, il y a eu carnages sur le continent, des millions de morts dont le décompte pourrait avoisiner  celui des victimes de toutes les guerres, depuis 1945. Qui en parle ? Qui s’intéresse à ces carnages incompréhensibles ?  Rwanda, Kivu, Sud-Soudan, Somalie, Darfour, Mali et l’on ne peut pas se contenter de regarder l’Afrique sous le seul angle des Droits de l’homme ou de la Françafrique. Qu’à tiré l’Afrique d’une démocratie transférée ? Le désordre certes, mais un désordre fécond, avec l’apparition d’une presse  libre (quand elle n’est pas achetée ou muselée par le pouvoir en place), le foisonnement de la pensée et des initiatives  avec leur corollaire d’associations, de mouvements et d’ONG. Tous ceux ont contribué à affaiblir les pays africains. Rwanda  ou  la première  guerre mondiale africaine.

En 1969, une rébellion éclate au Nigeria. Le Biafra province riche en gisements pétroliers, tente de faire sécession du reste du pays. La France, par l’intermédiaire de Jacques Foccart, soutient matériellement les indépendantistes. La partition du Nigeria permettrait en effet d’ouvrir un boulevard au groupe pétrolier Elf. Mercenaires, fonds secrets, agitation diplomatique, toute la panoplie des réseaux de la Françafrique est déployée pour soutenir l’effort de guerre. Reste à bluffer l’opinion publique.

 

Le génocide rwandais

En avril 1994, un génocide éclate au Rwanda. L’État français est à cette époque le soutien essentiel de l’Hutu Power, qui massacre méthodiquement plusieurs mois durant un million de personnes pour le simple fait d’être des Tutsi ou pour s’être opposées à cette extermination.

 

Les décennies 1980-1990-2000 ont été celles du chaos

Les crises sur le continent ont fait réagir la communauté internationale et des politiques de rétablissement de la paix sont mises en œuvre. Au Liberia, en Angola, en Sierra Leone, en Côte d’Ivoire, au Congo, un accord entre les groupes armés et le gouvernement est recherché à tout prix, fondé sur le principe suivant lequel la paix immédiate. C’est l’ONU qui prend en charge les opérations de paix, soit directement par l’envoi de casques bleus sous commandement onusien, soit en les déléguant à des Forces d’interposition ouest-africaines, comme  ce fut au Liberia, soit en mandatant une puissance occidentale (la France) en Ituri, au Congo  République démocratique du Congo (RDC).

Autre exemple, en Angola, on va de la Françafrique à la Mafiafrique. L’Angola, c’est l’Irak ou le Koweït de l’Afrique: un pays qui a des gisements pétroliers gigantesques au large de ses côtes. Ce pays était  en guerre civile depuis son indépendance, en 1975, la France et  Elf armaient les deux (02) camps en guerre civile.

La France: elle est à la fois arbitre et partie prenante et parfois prise entre deux feux (Côte d’Ivoire, Mali). L’armée française, pour sa part, agit sous mandat des Nations unies ou de l’Europe, mais a maintenu ses accords militaires bilatéraux avec certains pays africains. Or la Realpolitik conduit à des accommodements vis-à-vis de dictateurs.

Rappelons que la Françafrique est un instrument créé par Foccart pour encadrer les chefs d’État africains, elle est constituée de réseaux politico-affairistes. Combien de fois le président tchadien Idriss Deby  a truqué les élections pour rester au pouvoir avec l’aide de la France ? Combien d’opposants tchadiens ont perdu la vie à cause de ce régime ? La France est un petit pays qui secoue le monde entier avec seulement une superficie 549 000 km2 et une population vieillissante de 65 millions de Français.

 

Le concept de démocratie onusienne ?

La méthode employée par l’ONU est chaque fois le même: gouvernement en place est légitime à partir du moment où il a été porté au pouvoir par des élections fussent-elles truquées. Tous ceux qui tentent de faire entendre leurs revendications ou de prendre le pouvoir par la seule méthode résiduelle dont ils disposent, la force dans la mesure où toutes les autres formes d’expression, presse libre, mouvements associatifs, scrutins réguliers, sont bâillonnés par un régime d’autant plus puissant qu’il accapare la rente, sont des régimes barbares illégitimes. Lorsque le chef d’État en place est un ancien fonctionnaire de l’ONU, tout ou presque lui est permis, avec le blanc-seing de la Communauté internationale: pose de mines, bombardements des villages, emplois de mercenaires. L’oppression et l’arbitraire présents ne sont jugés condamnables que lorsqu’ils ne sont pas exercés par l’État, seul détenteur du monopole de la violence légitime.

 

La CEDEAO des chefs d’État ou des Peuples ?

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est l’objet de toutes sortes de récriminations aujourd’hui pour raison de mauvaise gouvernance. De rudes empoignades existent entre le peuple et ses chefs d’État pseudo-démocrates. Elle sera prise au sérieux lorsque le «le secrétariat général du syndicat» des chefs d’État éradiquerait le troisième mandat.

La France qui est une filiale de l’ONU peut déléguer ses pouvoirs à la CEDEAO. C’est une organisation régionale qui regroup  quinze (15) pays dont huit (08) de la zone CFA. Elle a été créée, le 28 mai 1975, à Lagos (Nigeria) avec pour mission de promouvoir l’intégration économique dans tous les domaines.

La CEDEAO s’est fortement impliquée dans la solution des problèmes régionaux (Sierra Leone, Côte d’Ivoire) et l’envoi de forces du maintien de la paix, pour mettre fin à la guerre au Liberia avec la création de l’ECOMOG (ou ECOWAS monitoring group, Groupe d’observation militaire). La CEDEAO déploie au Mali 7464 militaires, malgré cette forte présence, la crise dure et persiste.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, gardienne du temple de la démocratie va vers sa chute pour raison d’injonction dans les affaires intérieures de ses pays membres. La décennie 2000-2020 en Afrique est émaillée de coups d’État et de violation flagrante de Constitution pour un troisième mandat.

Des présidents démocratiquement élus ont payé les frais d’un troisième  mandat: Me Abdoulaye Wade (urnes), Alpha Condé (putsch) et ce n’est pas fini. Quand il y a coup d’État, les condamnations pleuvent mais quelles sanctions contre les dirigeants africains qui ne respectent pas  leur Constitution ? Et contre ceux qui tirent sur leur peuple ?

Amy SANOGO

Source : L’Inter De Bamako

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