La Cité des Askia renoue avec la violence dans le milieu scolaire. Depuis une dizaine de jours, les cours sont interrompus. Et pour cause : un enseignant a été passé à tabac par un parent d’élève en plein cours. Un feuilleton est loin d’être clos.
La semaine dernière, dans le village de Lobo, Commune rurale de Gounzourey (Gao), un enseignant a corrigé son élève dans le cadre professionnel. Ce dernier informe son père, qui, mécontent de l’acte du maître, décide de se faire justice. Il fait irruption dans la salle et frappe d’importance l’enseignant à l’aide d’un bâton.
Les enseignants déterminés à soutenir leur collègue et à mettre fin à cette pratique dans l’espace scolaire, décident de rester à la maison jusqu’au 28 mars. Pis le syndicat des enseignants, après avoir saisi la gendarmerie, suspend les cours jusqu’à justice soit faite à leur collègue.
Le parent d’élève, arrêté par les gendarmes, passe quelques jours en garde-à-vue, mais cela n’est pas du goût des élèves, qui se portent au secours du père leurs camarades.
Au moment où les uns et les autres cherchent un compromis, les élèves se mobilisent, encerclent la gendarmerie et avec des jets de pierre tentent de libérer leur parent. « Ils viennent de retourner le couteau dans la paie », s’indigne un enseignant joint au téléphone.
Selon des sources, les autorités administratives de la 7e région ont mis en place une commission de conciliation pour amener les protagonistes à la raison et à la reprise immédiate des cours, pour le bonheur des élèves, qui risquent d’être les perdants dans cette guéguerre.
Yéhia M. Baby
Stagiaire
source : L’Indicateur du Renouveau