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Groupe de suivi et de soutien à la Transition : L’expression de la solidarité internationale

Les partenaires viennent de franchir un nouveau pas dans leur engagement ferme aux côtés de notre pays. Ils ont, en effet, décidé d’inscrire leurs actions dans un cadre commun

 

L’élan de solidarité de la communauté internationale à l’endroit de notre pays a désormais un nom : le Groupe de suivi et de soutien à la Transition au Mali (GST-Mali). Créé par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA lors de sa rencontre du 9 octobre 2020 sur l’examen de la situation de notre pays, sa réunion inaugurale a eu lieu hier au Centre international de conférences de Bamako sous la présidence du Premier ministre Moctar Ouane. Ce groupe, co-présidé par l’Union africaine, les Nations unies et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), se donne comme missions d’accompagner et de soutenir notre pays, qui fait face à des défis multiformes, dans la mise en œuvre de la Charte de la transition et de sa feuille de route.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a remercié la Commission de l’UA pour avoir pris l’initiative de la mise en place de ce groupe, dont l’accompagnement s’était déjà révélé efficace et apprécié en 2012. Selon Zeïni Moulaye, les évènements socio-politiques qui ont fortement secoué notre pays cette année attestent à suffisance de la fragilité de notre système de gouvernance qu’il convient de reformer, voire refonder.

Pour le commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, le Mali est une nouvelle fois au rendez-vous de l’histoire et de l’épreuve. Mais il ne sera pas seul dans la conduite de sa transition et la prise en charge de ses défis sécuritaires et socio-économiques, a-t-il assuré.

« Il est de notre devoir de lui apporter notre soutien et notre accompagnement dans cet important processus conformément aux valeurs portées par la Charte de la transition et celles du respect de la souveraineté, de l’intégrité et de l’indépendance du Mali et ses institutions», a soutenu Smaïl Chergui, ajoutant que ledit groupe se veut un geste de solidarité et d’accompagnement de la Transition pour un aboutissement serein et l’organisation d’élections présidentielle et législatives libres et transparentes dans le délai de 18 mois.

Le commissaire Chergui a promis que le groupe œuvrera à créer les synergies nécessaires et orienter l’énergie de tous les amis du Mali pour mener à bien les reformes nécessaires sur la base de concertation et d’approches inclusives et consensuelles.

ACCÉLÉRER LA CADENCE- La ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchway, représentant la Cedeao, abondera dans le même sens, en assurant que l’appui de l’organisation communautaire ouest-africaine ne fera pas défaut à notre pays. Pour sa part, le chef de la Minusma a estimé que ce groupe exprime bien l’action concertée des organisations internationales et de toute la communauté internationale pour la stabilité du Mali.

Selon Mahamat Saleh Annadif, l’année 2020 a été marquée dans notre pays par plusieurs turbulences et incertitudes politiques et sécuritaires accentuées par les défis sanitaires de la pandémie de la Covid-19. Malgré ce moment difficile, a-t-il souligné, il ne faut pas perdre de vue que le processus de transition offre une fenêtre d’opportunités pour rebâtir un Mali nouveau moins vulnérable à ces crises.

«Ces 18 mois dont malheureusement deux viennent déjà de s’écouler doivent aboutir à des reformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives tel qu’énoncé dans la Charte de transition et par l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali», a insisté le chef de la Minusma, ajoutant que «le retard dans la mise en place du Conseil national de transition interpelle les acteurs maliens».

En procédant à l’ouverture des travaux, le Premier ministre a souligné que ce groupe est perçu par le gouvernement comme l’expression de la solidarité continue et du soutien constant des pays du voisinage, de la communauté africaine et internationale envers notre pays. Pour Moctar Ouane, la tenue de cette réunion revêt une importance capitale en ce qu’elle est destinée à mobiliser les partenaires bilatéraux et multilatéraux au plan africain et mondial afin d’aider le Mali dans un cadre régional et international particulièrement difficile.

Le chef du gouvernement a assuré que la Transition s’attèle déjà à traduire en résultats concrets, les missions essentielles définies dans la Charte et la feuille de route. Lesquelles viennent d’être déclinées en programme d’actions, assorti d’un chronogramme d’exécution. Ce programme qui sera la boussole du gouvernement, a-t-il dit, a détaillé les axes prioritaires de sa mission.

Moctar Ouane a promis que ledit programme d’actions sera engagé dans l’ordre, la cohérence et l’efficacité. «Nous allons accélérer la cadence et contrairement aux apparences, il n’y a pas de statuquo. Nous avons travaillé et cela se fera sentir dans les jours à venir», a assuré le chef du gouvernement. Avant de donner l’assurance aux partenaires que les conclusions et recommandations qui sortiront de ces assises seront prises en compte pour consolider les actions à mener afin de parvenir à l’atteinte des objectifs de la Transition.

Dieudonné DIAMA

Source : L’ESSOR

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