Les tensions sociales sont vives depuis la mise en place du gouvernement de la Transition. Les syndicats partent en grève les uns après les autres, comme s’ils se sont concertés. Les autorités transitoires ont du mal convaincre les syndicats par leurs propositions. Selon le premier ministre de la Transition, les efforts sont en cours pour résoudre ce front social en ébullition. « Sur la question du front social, nous avons initié des négociations avec les acteurs sociaux pour trouver un terrain d’entente sur la base de nos moyens et de la nature de notre mission », a-t-il laissé entendre lors du déjeuner de presse qu’il a organisé hier.
Selon le premier ministre Moctar Ouane, le Mali a, durant ces deux dernières années, connu des crises sociales assez graves avec des conséquences très sérieuses sur le climat social en général ainsi que sur la gouvernance globale des relations de travail et de production, relations caractérisées par la méfiance et parfois la défiance.
Malgré ces revendications multiples, le gouvernement de la Transition fera son mieux aux dires de Moctar Ouane. « L’enjeu pour nous est d’éviter de bloquer la marche de tout le pays. Nous n’allons pas nous dérober face à nos responsabilités. Mon gouvernement ne pourra pas tout faire mais s’emploiera à faire tout ce qui est possible et soutenable pour un pays comme le nôtre, écartelé entre une crise sécuritaire, humanitaire et sanitaire », laisse entendre le chef du gouvernement.
Le premier ministre Moctar Ouane, après avoir appelé au bon sens des forces sociales et politique, a annoncé l’organisation d’une conférence sociale avant la fin du premier trimestre de la nouvelle année. « Conformément à la Feuille de route de la transition, mon gouvernement travaille à l’organisation d’une conférence sociale qui se tiendra au premier trimestre 2021 », a-t-il annoncé.
Boureima Guindo
Source : LE PAYS