Les mobilisations et mouvements de grève se poursuivent. Après la levée du mot d’ordre des travailleurs de l’UNTM, du syndicat des surveillants de prison, les cheminots, les enseignants et les travailleurs des collectivités et des services publics continuent leur mouvement. Certains syndicats réclament le paiement de 9 mois à 35 mois d’arriérés de salaires, d’autres demandent l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Ce lundi 04 Mars 2019, le syndicat national des travailleurs des collectivités territoriales du Mali a entamé une grève de 5 jours. Le Syntract demande le paiement des 35 mois d’arriérés de salaires des agents de certaines localités et la création des corps des collectivités. Selon ses responsables, toutes les mairies du Mali seront paralysées par cet arrêt de travail.
Les enseignants signataires du 15 Octobre qui ont marqué une pause menacent de reprendre le mouvement le 11 mars prochain. Ils annoncent une nouvelle grève de 15 jours cette fois-ci. Les enseignants réclament entre autre l’octroi d’une prime de logement et l’obtention d’une indemnité de concours. Cette nouvelle menace de grève fait planer selon de nombreux parents d’élèves, l’éventualité d’une année blanche.
Depuis deux mois et malgré la mort de 7 de leurs camarades, les cheminots poursuivent leur grève de la faim. Ces derniers réclament également le payement de 9 mois d’arriérés de salaire.
La récurrence de ses mouvements s’explique selon les syndicalistes par «le manque de courage et de volonté» de la part des autorités à satisfaire leurs revendications vieilles de plusieurs années.
« A ce stade, il faut croire à une année blanche », c’est du moins ce qu’affirme l’Association des parents d’élèves. Elle demande une nouvelle fois aux enseignants de songer à l’avenir des enfants. Selon eux, cette grève n’a que trop duré.
Djoukamady Sissoko, membre de l’Association des parents d’élèves
Source: studiotamani