Des milliers de Burkinabè ont envahi les rues pour réclamer le départ de l’armée française et le président Marc Christian Roch Kaboré.
La révolution malienne ayant chassé le président Ibrahim Boubacar Keïta du pouvoir n’a pas laissé le pays de Thomas Sankara indifférent. Des manifestations spontanées ont eu lieu depuis le mardi 16 novembre suite aux attaques meurtrières d’Inata et le passage de certaines colonnes de l’armée française de la Côte d’Ivoire au Burkina Faso a été bloqué.
«Les raisons de cette manifestation sont notamment le départ de l’armée française et du président Marc Roch Christian Kaboré» indique Salif Niekema de la Coalition des Patriotes burkinabès.
Aux dires de l’orateur, l’attaque d’Inata qui a fait 128 morts le dimanche 14 novembre 2021 et des troupes de l’armée française qui sont rentrées au Burkina Faso le 16 novembre ont suscité la colère de la population burkinabè. Selon nos sources, les manifestants ont érigé des barricades à Kaya devant l’armée française lourdement armée et se dirigeant sur le Niger.
Les populations restent convaincues que la France cherche toujours à armer les terroristes. Ce qui est inacceptable à leurs yeux. À en croire M. Niekema, les attaques viennent toujours des zones sous contrôle de l’armée française. Il y a manifestement anguille sous Roch, pardon, sous roche !
«Nous sommes solidaires avec le Mali dans sa quête de souveraineté. Nous sommes animés par les dynamiques et les mêmes émotions de combat pour chasser cette force d’occupation, de harcèlement et néocoloniale qu’est l’armée française» renchérit M. Niekema.
Roch Kaboré, serait, aux yeux de la population burkinabè, ce président qui entretient le système français au pays des Hommes intègres, d’où son inertie face à la situation.
Une série d’activités est programmée. La première consistera à réclamer le départ de l’armée française et du président Marc Roch Christian Kaboré le 27 novembre et le 11 décembre 2021, jour de la fête de l’indépendance du pays.
Falaye Sissoko
Source : Canard Déchainé