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Grogne au sein de la Police nationale : L’Alliance pour la police nationale (APN) réclame la tête du ministre de la Sécurité et de la Protection civile

Pour exposer  leur frustration contre  la suspension du commissaire Youssouf Fofana « sans motif valable », et plus récemment l’assassinat du commissaire principal de Niono, Ichaka Tounkara, le syndicat l’Alliance pour la police nationale (APN) a tenu une conférence de presse  au siège de la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM), le vendredi 20 septembre 2019.

L’objectif était de réclamer la démission du ministre de la Sécurité, le général Salif Traoré, dont la mauvaise gestion des affaires a, selon le syndicat, donné lieu à cette situation malheureuse. L’honorable Oumar Mariko était présent à la rencontre.

La situation tragique survenue à  Niono a fait déborder  le vase des  souffrances  que vivent quotidiennement les agents des forces de l’ordre de la Police nationale. Les syndicalistes de l’APN, rendent la mauvaise gestion du département  de la sécurité, coupable de  la mort de leur chef et collègue, le commissaire principal de Niono, Ichaka Tounkara.

Selon le secrétaire général du syndicat l’alliance de la police nationale (APN), sergent-chef Sidi Tamboura, les plus hautes autorités de la police n’ont pas été cohérentes dans leur prise de décision concernant  la situation de Niono.  Car, selon lui, après une première manifestation de la population de Niono  réclamant   le départ du commissaire principal de la localité, certains responsables de la direction générale de la police ont  fait un message pour annoncer la mutation de Tounkara et le transfert  de ses  affaires à  son  adjoint  avant  l’arrivée d’un autre.

Mais  après cette décision,  la population a été  surprise de revoir à Niono  quelques semaines plus tard, le même  commissaire dont le départ avait  été annoncé, selon lui,  sans aucun préavis, d’où l’incohérence et l’irresponsabilité des plus hautes autorités de la police nationale, avec au premier rang le ministre de la Sécurité, le général Salif Traoré  et le directeur général de la police.

À ce crime barbare,  l’APN a réclamé au cours de cette conférence  que toutes les responsabilités soient situées. Le  deuxième point de l’ordre du jour de la conférence  concernait le cas du commissaire Youssouf Fofana, suspendu  depuis plusieurs mois, ‘’sans motif valable’’ sans aucun conseil préalable, selon eux. Les syndicalistes ont également réclamé la régularisation de cette  situation de leur collègue syndicaliste Youssouf Fofana.

À croire le secrétaire général du  syndicat APN,  cette suspension  arbitraire est un abus et  violation flagrante de la convention de l’organisation internationale du travail (OIT), qui garantit la liberté syndicale.

Convaincus donc de l’absence d’une quelconque faute administrative commise par leur collègue, les syndicalistes de l’Alliance de la Police nationale ont lancé un vibrant appel à l’endroit du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, ainsi qu’à son Premier ministre, Dr Boubou Cissé, afin qu’ils prêtent une attention particulière à cette situation qui, selon eux, est un abus et une injustice pure et simple.

Au-delà, les policiers syndicalistes de l’Alliance pour la police nationale APN, ont signalé que si cette réclamation de régularisation de leur collègue Youssouf Fofana n’est pas prise en compte dans un bref délai, ils n’hésiteront pas à employer d’autres moyens légaux pour mener ce combat.

Le syndicat l’Alliance de   la Police nationale APN a, par ailleurs profité de cette occasion pour annoncer l’affiliation de leur mouvement à la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM) dont le congrès est prévu,  le jeudi 26 septembre prochain à l’Ecole nationale de police.

De son côté  l’honorable Oumar Mariko présent pour apporter son soutien au  combat des syndicalistes, a  déclaré  que cette situation a été délibérément orchestrée  pour détourner les mépris et les violences que la population a pour  l’État. Il a lui aussi pointé du doigt la responsabilité de l’Etat et  que si une tête doit tomber dans cette affaire c’est bien celle du ministre de la Sécurité, le général Salif  Traoré.

Selon le député, en prenant la décision de relever le commissaire, c’est donner raison à la population et la grande erreur à éviter après une telle décision était de renvoyer Tounkara dans cette même localité.

ISSA DJIGUIBA

Source: lepays

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