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Grèves illimitées, à qui profitent ?

Depuis un peu plus d’un mois maintenant, le personnel des hôpitaux publics et des centres de santé de références du Mali est en grève. Un service minimum est certes assuré mais le dispositif est saturé.

centre sante maternite hopital femme

Aux services de pédiatrie des centres de santé, malgré un service minimum la grève est durement ressentie. Dans les autres services des mêmes unités, c’est le même constat. De l’autre côté, les enseignants des établissements secondaires publics et ceux de l’enseignement supérieur ne décolèrent pas ; ils comptent également poursuivent la grève illimitée jusqu’à la satisfaction de leurs doléances.

Pour tirer sur la sonnette d’alarme deux associations maliennes « Trop c’est trop » et « Y’en a marre » tiennent incessamment des sit-in, depuis samedi 1er avril. Elles dénoncent l’indifférence des autorités face aux souffrances des populations et réclament une meilleure gestion des affaires publiques.
Les cas de décès liés à la grève, ayant atteint la barre de 400 morts dans les hôpitaux de la capitale, ont été annoncés par des manifestants, mais l’information a été démentie par le ministère malien de la Santé.

guilleContrôle de routine en matière de santé du président ou des ministres se déroule hors de nos frontières

La gestion calamiteuse de la situation sociale actuelle par les autorités est décriée par les populations ; mais on ne sent aucune volonté du gouvernement d’intervenir pour mettre fin à ce drame. Au regard de toutes ces bouleversements, des constats démontrent aussi que, d’un côté le contrôle de routine en matière de santé du président ou des ministres se déroule hors de nos frontières. Cela veut dire qu’ils sont conscients que les conditions ne sont pas réunies dans nos hôpitaux pour les soins adéquats.

De l’autre côté, alors que les médecins en grève rattrapent les manques à gagner dans les cliniques ; les enseignants qui observent le mot d’ordre dans les écoles publiques, se bousculent aux portent des écoles privées. Au lieu de perdre des deux côtés, ils enseignent dans les privés.

Dans quel pays peut-il avoir autant de morts et que l’État reste indifférent ? Combien de Maliens ont les moyens d’aller dans des cliniques privées ? Combien de Maliens ont les moyens d’envoyer leurs enfants dans les écoles privées ? Est-ce qu’on doit attendre que des milliers de pauvres meurent pour trouver une solution ?

Aujourd’hui, le peuple vulnérable se trouve au juste milieu, et s’écroule de l’indifférence des deux pôles dont leur bras de fer, n’aura aucune répercussion sur leurs existences et celles de leurs familles respectives.

 

La rédaction 

 

 

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