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Grève illimitée des travailleurs de l’Usine Stone dans le cercle de Bafoulabé : La société au bord de l’implosion et de la faillite !

Chaque jour qui passe, il n’est pas rare de constater qu’un Malien, dans tous les domaines confondus, souffre dans sa chair pour être en possession de ses droits légitimes comme citoyen. Dans notre société, nos entreprises, nos administrations, c’est la grogne totale des employés, due aux conditions précaires auxquelles les employés sont confrontés. C’est un ras-le-bol total contre leur employeur, car  ils sont traités comme des bêtes, leurs employeurs ne leur accordant aucune valeur humaine. Pis, dans nos usines, les frondeurs sont prêts à tout pour réclamer leurs ultimes droits et si rien n’est fait par nos autorités compétentes, sous peu de temps, nous assisterons à une révolution populaire de grande envergure.

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C’est le cas des employés de l’usine  Stone de Sélinkégny dans le cercle de Bafoulabé. Une usine qui tend à devenir une société de tonnes de problèmes et de difficultés liés aux conditions de travail de ses employés. En effet, dans cette usine, les travailleurs ne sont pas traités au même pied d’égalité, et gare à celui qui milite dans le Comité syndical pour défendre les intérêts de ses camarades. Le Directeur général et le Gérant de l’usine qui prêtent une oreille sourde aux problèmes, en suivant les instructions fermes de leur Pdg Ibrahim Diawara, ont mis en garde tous ceux qui se battent pour leurs camarades. Leur sort est déjà connu à l’avance : ils seront automatiquement licenciés de l’usine.

 

C’est le cas de ce jeune qui vient du village de Sélinkégny. Il  nous a raconté son sort à propos de son licenciement, car lui aussi est l’un des protagonistes qui avaient décidé d’aller en grève le 17 novembre passé, dans le but d’obtenir des améliorations de  leurs conditions de travail. Le constat est là. Cet habitant du village de Gouroundapé, non moins manœuvre dans l’unité de «broyage et concassage», disait ceci : «Cela fait deux mois que je travaille pendant la nuit, sans percevoir mon salaire. Pis, nous ne sommes pas dotés de matériels de protection de travail. Dès fois, nous sommes asphyxiés à cause de la poudre de la pierre  qui sert de chaux. Nous absorbons du gaz qui nous coupe toute circulation d’air».

 

Selon M. Diaby, habitant de Sélinkégny, dans l’usine, il y a des soi-disant intermédiaires qui sous-traitent nos salaires et qui prélèvent de façon injuste une somme sans notre consentement.

 

«Ce comportement nous indigne beaucoup dans notre travail et ces gens sont pour nous des escrocs et des complices du Pdg de l’usine», a laissé entendre, un autre employé. C’est pourquoi, selon nos sources, beaucoup de jeunes sont découragés dans leur boulot. Les salaires qu’ils perçoivent tardivement, sont misérables.

 

Plus loin, le jeune Sidibé, habitant du village Fansané nous confie ceci : «Nous n’avions pas de Confédération syndicale à la base  pour défendre  nos intérêts et nos préoccupations. C’est suite à la détermination et au courage de certains de nos camarades qu’un Comité syndical a vu le jour. Même si ce Comité syndical n’a pas encore atteint l’ampleur souhaitée par ses initiateurs, n’en demeure qu’il porte en lui les germes d’une réelle prise de  conscience révolutionnaire dont la constance portera ses fruits. Dans l’histoire, on se rappelle que les grands changements sont souvent partis de petites actions anodines qui ont fini par faire exploser bien de systèmes. Si le Comité syndical de l’usine Stone persévère dans sa lutte, il n’y aura que du succès, car les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets et résultats».

 

Ainsi, depuis lors, poursuit un autre employé de l’usine, le Directeur de l’usine se sent frustré et anéanti dans sa gestion. «Il est en position de faiblesse qui lui conduira à recruter d’autres personnes pour remplacer ceux qui avaient décidé d’aller en grève. Nous pouvons ainsi dire que s’il n’y aura pas de changement notoire dans la gestion et le fonctionnement de cette usine, nous assisterons dans les jours à venir à sa fermeture ou à défaut, à son implosion totale», a-t-il martelé.

 

S’agissant de la protection sociale des employés, ils n’ont pas de contrat d’embauche, à fortiori d’autres privilèges qui leur permettent d’avoir une sécurité sociale dans cette usine. C’est pour dire que nos frères qui travaillent là-bas, ne bénéficient de rien et n’ont aucune considération vis-à-vis de leurs employeurs. Les autorités maliennes, particulièrement le département de l’Industrie ; de l’Emploi et de la Formation professionnelle doivent chercher des solutions idoines pour qu’il y ait plus jamais ce genre de bavures  et de mauvais traitements des Maliens dans leur propre pays. Car, ce phénomène encourage réellement le départ massif des jeunes vers l’extérieur, surtout quand on sait que la région de Kayes est par excellence une zone de forte immigration.

   La Rédaction

 

source : Le Point

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