Déclenchée mardi dernier et qui s’est bien poursuivie jusqu’au vendredi dernier à zéro heure, la grève du Syndicat National des Travailleurs de l’Administration dirigé par M. Yacouba Katilé, a exécuté son préavis de grève qui demande une relecture de la loi sur l’enrichissement illicite taillée sur mesure et dont l’Office Central de lutte contre l’enrichissement illicite a été créé à cet effet tente de mettre en œuvre en vain car le niet des travailleurs est catégorique. Dialogue de sourds, le, pays va vers un blocage. A la Bourse du Travail, la lutte va continuer tant que cette loi sera maintenue malgré leurs mises en garde.
De l’avis des travailleurs du SYNTADE, ils ne comprennent pas que cette loi soit votée par les députés sans que ceux-ci soient concernés comme bien d’autres gros bonnets au sommet de l’Etat ?
Pour les grévistes qui depuis l’arrivée à la Primature d’Abdoulaye Idrissa Maïga, avaient donné assez de temps aux pouvoirs publics de revoir cette Loi avant qu’ils n’arrivent à cette grève des 25, 26 et 27 octobre dernier, mais, beaucoup d’eau a coulé sous le pont sans que rien de concret n’ait été fait. Pire, malgré le mémorandum demandé par le gouvernement, la primature et même le Ministre concerné par la grève n’ont daigné lever le petit doigt. En clair, au syntade, les travailleurs trouvent cette loi discriminatoire puisque frappant que les services financiers, de recouvrements, donc une politique de deux poids, deux mesures. Les députés, les maires et autres ne sont pas concernés par cette loi.
C’est après ces mois d’attente que le SYNTADE a décidé d’informé sa base avant d’arriver à déposer son préavis de grève de trois jours.
Il faut rappeler que même un rapport de la Banque Mondiale fustige cette loi qu’il juge discriminatoire et contre-productif.
Disons que le SYNTADE comme nous a confié son SG M. Katilé est : « acquis au principe sacré de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, la gabegie, le népotisme, le clientélisme politique qui gangrène notre administration et l’économie. Et sa lutte vise à sauvegarder la justice sociale et la cohésion nationale. Avec cette grève, des laudateurs du régime tentent en vain de la discréditer car l’opinion nationale a tout compris. C’est ce qui explique le succès de la grève à 100% », nous confie un responsable syndical.
Par cette grève de trois jours, le pays vient de perdre des dizaines de milliards de nos francs. Selon nos informations, l’effectivité des salaires semble bien compromise. Et dire que le lundi prochain, la grève sera généralisée car l’UNTM rentrera dans la danse.
Ardo
Source: Mali Demain