En vue de la satisfaction de leurs doléances dans le cadre du contentieux opposant leurs entreprises à l’Association de consommateurs Remacotem, les travailleurs de Moov-Africa Malitel et Orange-Mali ont entamé, depuis le lundi 21 février, une grève de 5 jours qui va s’étendre jusqu’au vendredi 25 février prochain. Si cette grève n’a pas entrainé de perturbations sur les appels téléphoniques et la connexion internet, contrairement à ce que pouvaient penser bon nombre de personnes, elle est en train, par contre, d’impacter considérablement sur la qualité des prestations offertes aux clients dans les différentes agences.
Pour s’enquérir de l’effectivité de la suspension de travail de ces deux grands opérateurs de téléphonie mobile au Mali, nous avons effectué, hier, une visite dans certaines de leurs agences et directions, notamment la Direction générale et la Direction technique de Moov-Africa, la Direction d’Orange-Money et l’Agence Orange d’Hamdallaye.
A notre passage dans ses différents services, les lieux étaient quasi désertiques. A part les agents de sécurité, qui assuraient la garde des lieux, la cour ainsi que la devanture, d’habitude très mouvementée, étaient pratiquement vides.
Si le service minimum était assuré au niveau des directions par l’administration, tel n’était visiblement pas le cas dans les agences, qui étaient toutes fermées. Au grand dam des milliers d’usagers à avoir quotidiennement recours aux services de ces structures dans la quête de solutions à leurs différentes préoccupations.
Rappelons que cette grève de 5 jours des travailleurs de Moov-Africa et Orange sera reconduite du lundi 28 février au vendredi 4 mars, suivie ensuite d’une grève illimitée, si satisfaction n’est pas obtenue.
Leurs revendications, faut-il le rappeler, portent notamment sur deux points essentiels que sont la levée de la saisie des comptes bancaires des deux entreprises pour leur permettre de mener à bien les missions qui leur sont assignées par l’AMRTP, à savoir fournir un service de qualité d’accès à la téléphonie mobile, fixe et internet à l’ensemble de la population malienne170 milliards de F CFA pour la facturation du répondeur aux clients.
Une condamnation basée sur une mauvaise interprétation d’une recommandation de l’UIT, qui n’est pas contraignante dans un pays, sauf si elle est convertie ou transformée en une loi imposée aux opérateurs. De plus, selon les responsables de la Synergie des syndicats de télécommunications, le contenu de cette directive de l’IUT ne concerne uniquement que des appels internationaux et non les appels nationaux. Au-delà de ça, à les croire, l’Autorité malienne des télécommunications, des TIC et des postes (AMRTP) a donné son avis dans cette affaire, en disant que les opérateurs sont dans leurs droits de facturer le répondeur, qui est une machine qu’on a payée pour répondre aux clients lorsque leurs correspondants ne sont pas disponible, ce qui engendre donc des coûts.
Ramata S.Kéita
Source: L’Indépendant